
Face à ce qu’elles appellent des « violations » de la Charte de la Transition et la volonté du Président de la Transition à se présenter à la prochaine élection présidentielle, les forces vives de Guinée, regroupées au sein de cinq organisations, ont annoncé, mercredi, leur « décision de ne plus reconnaître, à partir du 31 décembre 2024, la junte, d’exiger son départ et la mise en place d’une transition civile en janvier 2025 ».
Elles entendent organiser des « manifestations pacifiques dans les rues et sur les places publiques » dès le 6 janvier 2025 dans le « Grand Conakry » et vont se poursuivre « ultérieurement dans les préfectures de l’intérieur ».
Les forces vives de ce pays ont estimé qu’il y a des « violations récurrentes par le CNRD de la Charte de la Transition illustrées par l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques, le musélement de la presse, l’assassinat impuni de plus de 60 manifestants, les disparitions forcées de Fonike Mengué, Billo Bah, Saadou Nimaga et Habib Marouane Camara, la mort en détention dans des conditions suspectes du Général Sadiba Koulibaly, du Colonel Pépé Célestin Guilivogui et du Dr Mohamed Dioubaté ».
Elles évoquent aussi la « volonté à peine voilée du Président de la Transition de se présenter à l’élection présidentielle en violation, disent-elles, de son serment, des dispositions de l’article 46 de la Charte de la Transition et de l’article 25 alinéa 4 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ».
Les forces vives indiquent que le pouvoir en place en Guinée ne respecte pas son « engagement irrévocable d’accomplir toutes les diligences nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024 (…) »
Elles pointent aussi du doigt « l’arrogance et l’irresponsabilité du gouvernement de Transition dans la gestion des tragédies nationales de l’explosion du dépôt de Kaloum, le 17 décembre 2023, et des événements douloureux survenus au stade de N’Zérékoré, le 1er décembre 2024 ».
Et enfin, elles parlent de la « dégradation des infrastructures et l’extrême pauvreté de la population aggravées par la mauvaise gouvernance, notamment la corruption et les détournements des deniers publics ».
En septembre 2021, un coup d’État mené par le Colonel Mamadi Doumbouya à la tête des Forces spéciale, renverse Alpha Condé. Ce dernier au pouvoir depuis 2010, est contesté depuis sa réélection en 2020 pour un troisième mandat.
Il avait modifié la constitution par référendum pour remettre à zéro le compteur de ses mandats passés et être de nouveau éligible.

2 réponses à « Les Forces Vives de Guinée disent ne plus reconnaître Doumbouya à partir du 31 décembre prochain »
[…] « raisons médicales » a rejoint l’appel des forces vives qui avaient dit ne plus reconnaître le Président de la Transition Doumbouya à partir du 31 décembre 2024. Il a, dans des vidéos, appelé à faire tomber le Président Mamadi […]
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[…] Alpha Condé, 86 ans, hors du pays pour « raisons médicales » a, dans des vidéos, appelé à faire tomber le Président Mamadi Doumbouya. Il rejoint ainsi les forces vives du pays qui avaient dit ne plus reconnaître le Président de la Transition à part…. […]
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