
Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo a prévenu, vendredi, que son gouvernement s’engage à une tolérance zéro, pour toute forme de corruption qui sera dénoncée et avérée !
« Le Gouvernement intensifiera les actions de contrôles et d’investigations ainsi que la répression de la corruption. Il poursuivra l’opérationnalisation de la Commission de régulation des dysfonctionnements et ses démembrements dans l’administration, tout en réactivant les Conseils de discipline dont le dynamisme sera pris en compte dans l’évaluation des ministres, tout comme l’état de mise en œuvre des recommandations des organes de contrôle », a dit le chef du gouvernement lors de sa déclaration de politique générale devant les députés.
Jean Emmanuel Ouédraogo a reconnu que la mauvaise gouvernance administrative, économique et politique est source de crises. « Elle instaure la corruption, engendre des dysfonctionnements administratifs, favorise l’incivisme, élargie les inégalités et les injustices. Elle nuit à toute transformation et freine le développement », a-t-il précisé.
« L’absence d’un sens élevé de l’Etat et l’incivisme ont fini par banaliser les symboles étatiques et l’ordre dans la République », affirme le patron du gouvernement ajoutant que cette quête de bonne gouvernance, la promotion d’une justice crédible, indépendante et accessible à tous – le renforcement de l’autorité de l’Etat par la lutte contre l’incivisme, la corruption et les pratiques illicites – l’intensification des réformes, seront des objectifs majeurs de son gouvernement.
« En matière de finances publiques, mon Gouvernement s’engage à s’inscrire dans une démarche de gouvernance vertueuse, fondée sur le principe de souveraineté. Et pour ce faire, j’invite chaque
Burkinabè à s’inscrire dans cette dynamique. Il s’agira pour nous de poursuivre les efforts de modernisation de la gestion des finances publiques, de réduction du train de vie de l’Etat et de lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques de gestion », a souligné le Premier ministre.
En vue d’assainir le marché intérieur et de renforcer le civisme fiscal, Jean Emmanuel Ouédraogo, explique que son gouvernement intensifiera la lutte contre la fraude, le faux et la concurrence déloyale.
Du reste, dit-il, le ton a déjà été donné par le Président du Faso lors des arbitrages budgétaires, et nous poursuivront, ajoute-t-il, dans cette lancée.
A ce titre, affirme le chef du gouvernement, il s’agira d’intensifier les opérations de contrôle de présence des agents de l’Etat à leur poste, de déployer l’application Circuit intégré des missions (CIM) dans toute l’administration publique, de poursuivre le contingentement des acquisitions de véhicules par l’administration publique et le rationnement des activités délocalisées, d’organiser des opérations de contrôle des baux publics associées à la politique d’acquisition d’immeubles en vue de réduire les charges locatives de bâtiments et d’offrir à terme de meilleures conditions de travail aux agents publics.
