
L’armée Ivoirienne a démenti, samedi, les accusations de déstabilisation du Niger portées par le chef de l’État le général Abdourahamane Tiani.
L’armée Ivoirienne explique que dans une vidéo diffusée par la télévision d’État nigérienne et en circulation sur internet, le général Abdourahamane Tiani (…) a cru devoir, dans une interview, se répandre en une série de récriminations contre notamment les Forces Armées de Côte d’Ivoire qu’il accuse ouvertement de contribuer à une formation militaire de prétendus irrédentistes nigériens réfugiés en Côte d’Ivoire.
L’objectif de cette formation, selon le général Abdourahamane Tchiani, poursuit comm du chef d’état-major des armées de Côte d’Ivoire, serait de déstabiliser le pouvoir issu du putsch du 26 juillet 2023.
« La gravité des accusations portées, le média choisi et la personnalité de l’orateur commandent une mise au point afin de dissiper les doutes que pourrait susciter cette succession de contre-vérités », indique le communiqué.
Les Forces Armées de Côte d’Ivoire qui demeurent concentrées sur la défense et la sécurité de la Côte d’Ivoire, disent s’inscrire « en faux contre ces graves accusations proférées, sans aucun début de preuve par le chef de la junte au Niger ».
« Les Forces Armées de Côte d’Ivoire, fidèles à leur longue tradition de coopération avec les pays de la sous-région, demeurent engagées à continuer à apporter leurs contributions à la paix et à la stabilité régionale », peut-on lire dans le communiqué.
« Elles demandent, en conséquence, que les autorités militaires nigériennes se focalisent sur leurs objectifs sécuritaires qui, malheureusement, sont, pour l’heure, loin d’être atteints », note le communiqué signé par le général de corps d’armée Lassina Doumbia.
Mercredi dernier, le général Abdourahamane Tiani a accusé la France de financer des bases terroristes pour déstabiliser la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). La France s’appuyant sur d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou encore le Bénin, selon le Président nigérien.
Le lendemain jeudi, la Cedeao a défendu d’une part le Nigéria mais aussi les autres Etats membres de l’organisation contre, ce qu’elle a appelé, des « allégations infondées » portées par le Niger.

