
La tenue d’un influenceur Ivoirien L’Excès – en prestation – au dernier festival « Mother Africa » à Abidjan a créé la polémique replongeant les internautes dans le débat sur l’homosexualité communément appelé « Woubi » dans ce pays.
Dans un collant noir en dentelle, lunettes noires et un chapeau melon noir, l’influenceur par ailleurs musicien est ainsi apparu sur la scène de « Mother Africa ». Après sa prestation, ses photos ont enflammé la toile.
L’Excès est connu pour n’avoir jamais caché son orientation sexuelle est bien au centre d’une polémique. Plusieurs autres influenceurs et internautes ont dénoncé le style du musicien sur scène car pour eux, il s’agit d’une atteinte aux mœurs et à la pudeur.
La polémique acerbe a même fait réagir les organisateurs du festival qui disent avoir été surpris et n’était pas informé au préalable que l’influenceur serait sur scène avec une tenue pareille. Ils ont néanmoins présenté leurs excuses et ont promis être regardant sur ces aspects pour les prochaines éditions.
Lundi soir, l’influenceur lui-même a présenté ses excuses. « En tant qu’artiste, il m’arrive de pousser les limites de la créativité, parfois sans me rendre pleinement compte des répercussions que cela peut avoir dans certains contextes culturels », a-t-il écrit. « Mon intention n’a jamais été de choquer, mais de m’exprimer librement, comme cela est courant dans le monde artistique », a déploré L’Excès.
En août dernier, les homosexuels, communément appelés « Woubi » en Côte d’Ivoire, ont été la cible d’une vive polémique et d’une vague d’indignation de plusieurs Ivoiriens appelant à leur lynchage.
Une polémique qui avait obligé le gouvernement à réagir. « (…) Cette situation découle aussi d’une incompréhension parce qu’on entend beaucoup de choses. Mais vous devez savoir qu’en Côte d’Ivoire, la constitution et les différentes lois notamment la loi sur le mariage consacrent le mariage entre deux personnes du sexe opposé », avait expliqué le porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré.
« Le mariage en Côte d’Ivoire, c’est un homme et c’est une femme. Ça, c’est consacré dans notre constitution et dans notre loi », avait-il indiqué soulignant qu’en Côte d’Ivoire, les lois ivoiriennes protègent tous les citoyens.
« Nous sommes dans un Etat de droit. Nul n’a le droit de se faire justice et ça, il faut le savoir », avait affirmé le porte-parole.
