L’AES a quitté la Cedeao pour ne pas disparaître, selon le ministre Burkinabè des Affaires étrangères 

Publié par

le

Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso / Capture d’écran émission à la télévision nationale

L’Alliance des Etats du Sahel (AES) a quitté la Cedeao pour vivre car, menacée de disparition, selon le chef de la diplomatie Burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré. 

« Nous n’avons pas quitté la Cedeao pour que la Cedeao meure, nous avons quitté la Cedeao pour que le Sahel vive parce que nous étions dans un carcan où nous étions sur le point de disparaître », a dit le ministre des Affaires étrangères à l’émission « Rétrospective de l’actualité » sur la télévision nationale. 

« A partir du moment où vous êtes dans cette dynamique de survie tous les réflexes et préoccupations qui sont derrière, sont plutôt en faveur des populations », a-t-il expliqué. 

« C’est pour rassurer les uns et les autres que le narratif qui a court aujourd’hui et qui consiste à effrayer, c’est vraiment construit autour d’épouvantail que les populations du Burkina, du Mali et du Niger vont avoir  des problèmes pour ce qui concerne la libre circulation, elles auront des problèmes dans tel domaine et tel domaine, c’est un narratif erroné et qui ne restitue pas la réalité de l’espace », a indiqué le chef de la diplomatie Burkinabè. 

« Nous ne sommes pas une enclave totalement dépendant des autres pays de la Cedeao. Nous sommes dans une dynamique inter-dépendance », a-t-il rassuré.

Deuxièmement, dit-il, les trois chefs d’État ne prendront jamais de mesures qui soient contre les intérêts de leurs populations. « Les répercussions certes, il y en aura au niveau politique, au niveau économique, au niveau diplomatique, mais ces répercussions n’iront pas à compromettre et à aller dans le désavantage », a ajouté M. Traoré.

« A terme, le retrait nous permettra d’amorcer un véritable développement endogène, et va nous permettre de prendre l’envol et de sortir des chaînes qui nous ont  longtemps maintenu dans un carcan où la réflexion ne peut pas aller au-delà de ce qui nous a été imposé », a dit le patron de la diplomatie Burkinabè. 

Avant le dernier sommet de la Cedeao prenant acte du retrait de l’AES de l’organisation régionale depuis janvier 2024, les trois pays (Burkina, Mali et Niger), ont réaffirmé leur retrait irréversible de la Cedeao

La Cedeao a cependant maintenu lors de ce même sommet, la date du 29 janvier 2025 pour la sortie de l’AES (Burkina, Mali, Niger) de l’organisation régionale et a donné six mois, comme période de grâce pour suivre la médiation.


En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture