Le Président Traoré prône une armée forte qu’une armée de « parade »

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Le Président du Faso le Capitaine Ibrahim Traoré le lundi 13 janvier à Ouagadougou / © présidence du Faso

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé, lundi, le rôle néfaste des « conseillers militaires » de la France dans les pays africains et principalement au Burkina Faso. Il a affirmé que la présence de ces conseillers militaires, ne permet pas à l’armée d’être indépendante. 

« Tant que ces conseillers militaires sont là, vous n’êtes pas indépendants. Votre armée aura juste l’apparence d’une armée qui sera là en train de faire des parades, du cirque », a-t-il déclaré.

« Mais lorsque viendra la guerre, vous vous rendrez compte que la parade, c’est une chose, mais la guerre, c’est une autre chose », a dit le chef de l’Etat.

Pour le Président du Faso, c’est de la dénonciation des accords de défense qui permet une « rupture avec ces forces impérialistes ».

« (…) Si on ne dénonce pas les accords, juste dire que les bases quittent, on n’a rien fait. Parce que le problème se trouve dans les accords coloniaux de défense qui ont été signés depuis les Indépendances », a-t-il déclaré.

« Les plus dangereux ne sont pas ceux-là que vous voyez dans les bases; ce sont les conseillers militaires. Les conseillers militaires existent dans tous ces pays. Ils ont existé au Burkina aussi jusqu’en fin 2022, jusqu’à ce que nous prenions nos responsabilités. Et, qui sont ces conseillers militaires ? Ce sont ceux-là qui sont censés mettre en pratique la politique de la France ici », a expliqué le Président Traoré. « Ils doivent travailler à rendre nos armées très faibles pour que la France puisse toujours avoir l’argument d’exister ici. Sous le Président Blaise Compaoré, ils avaient réussi. Nos sentinelles prenaient la garde avec des bâtons », a-t-il illustré.

Le Capitaine Ibrahim Traoré a expliqué qu’à l’état-major général des armées, dans tous les États-majors d’armée, dans les écoles, ce sont les conseillers militaires qui sont censés dicter au pays, la politique de son armée. « Ce sont eux qui nous disent combien recruter, quand recruter et qu’est-ce qu’il faut en faire. Ils sont dans les écoles pour nous dire comment il faut les former et ainsi de suite », a-t-il révélé.


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