Burkina Yawana

Après l’échec du G5 Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Niger et Mauritanie), et la création d’une nouvelle alliance, l’AES, l’Alliance des États du Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le Tchad paraît aujourd’hui plus proche de cette nouvelle alliance. 

Le pays du maréchal Deby partage les mêmes défis sécuritaires que ceux de l’AES. Ouagadougou et N’Djamena semblent entretenir de parfaites relations de coopération. Le pays est d’ailleurs l’invité d’honneur au 29e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Le lundi 13 janvier 2025, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso depuis Ouagadougou et répondant au Président Emmanuel Macron, a salué la dénonciation par le Tchad, des accords de défense avec la France. 

« Je pense que l’exemple du Tchad, en tout cas, est palpable. Ils ont commencé par dénoncer les accords. Sinon, si on ne dénonce pas les accords, juste dire que les bases quittent, on n’a rien fait. Parce que le problème se trouve dans les accords coloniaux de défense qui ont été signés depuis les Indépendances », avait souligné le chef de l’État.

Ce mardi 14 janvier 2025, le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Gilbert Ouédraogo était l’envoyé spécial du Président du Faso à son homologue Président du Tchad. Le Capitaine Ibrahim Traoré a officiellement invité le maréchal Mahamat Deby à Ouagadougou pour prendre part au Fespaco. « Le Président du Faso a souhaité dans le message accueillir le Président du Tchad à l’occasion de la 29e édition du Fespaco », a déclaré le ministre Ouédraogo à l’issue de l’audience. 

Les deux pays entretiennent, selon le porte-parole du gouvernement burkinabè, de bonnes relations. « Entre le Burkina Faso et le Tchad, nous entretenons des relations historiques qui datent de plusieurs siècles. Le Maréchal l’a même indiqué, il y a même des liens de sang entre les Burkinabè et les Tchadiens ».

Après les départs forcés des forces françaises de l’AES et récemment le Tchad, le pays du maréchal Deby semble être aligné sur des questions de souveraineté et d’indépendance qu’avec ses trois autres frères de l’AES. Une attitude qui permet à certains de demander l’intégration du Tchad dans l’AES. 

« Le ferment, ce sur quoi nous devons appuyer, c’est notre richesse inter-africaine qui devrait aujourd’hui nous permettre d’aller véritablement vers une souveraineté totale et c’est à partir de là que nous allons développer nos différentes nations », a déclaré pour sa part à N’Djamena, le ministre Gilbert Ouédraogo.