
Des partis politiques ont demandé, mercredi, un retour rapide à l’ordre constitutionnel et ont menacé de recourir à tous les moyens légaux pour y parvenir.
Ces partis disent noter avec un « grand étonnement », l’absence – dans le discours de fin d’année du Président Assimi Goita – « de toute référence à l’organisation des élections et singulièrement celle devant mettre fin à la période transitoire dans laquelle notre pays vit depuis bientôt cinq ans, soit autant qu’un mandat électoral dans notre pays ».
Les partis demandent aux autorités l’organisation « dans les meilleurs délais un cadre de concertation entre le Gouvernement et la classe politique pour débattre la question du retour à l’ordre constitutionnel et convenir d’une nouvelle architecture inclusive et consensuelle ».
Ils indiquent de fixer « un chronogramme détaillé et précis vers les élections et cela avant la fin du premier trimestre 2025 ».
Les partis demandent aussi « le respect des libertés démocratiques, de l’état de droit, la libération des prisonnier pour délit d’opinion, le retour des exilés politiques et mettre fin aux arrestations arbitraires et aux disparitions forcées ».
La dizaine de partis signataires préviennent qu’ils useront « de tous les moyens légaux pour obtenir le retour à l’ordre constitutionnel normal, sans lequel il n’existe aucune chance pour le Mali de sortir des crises multidimensionnelles qui l’assaillent ».
Les partis ont rappelé que la « date du retour à l’ordre constitutionnel avait été unilatéralement fixée par les autorités, après un premier report en 2022 ».
« Ces mêmes autorités, en septembre 2023, ont reporté de nouveau cette échéance et ce, légèrement, sans toutefois en fixer une nouvelle. Bientôt quinze mois après cette décision qui a surplombé la période transitionnelle (fin mars 2024), le peuple est délibérément maintenu dans le flou », précise le communiqué conjoint.
Enfin, les partis politiques disent regretter « les réformes engagées de manière unilatérale, non concertée et sans aucun chronogramme ».
Fin novembre 2024, Le Président Goïta avait demandé au nouveau gouvernement de « créer les conditions nécessaires à l’organisation d’élections transparentes et apaisées qui devront mettre un terme à la Transition ».