
Le ministre de la Défense du Niger, le général Salifou Modi, a annoncé, mardi dans un entretien diffusé à la télévision publique, la mise en place imminente d’une force militaire conjointe de l’AES.
Forte de 5 000 hommes et dotée de moyens terrestres, aériens et de renseignement, cette force est sur le point d’être opérationnelle.
« Nous sommes dans le même espace, nous faisons face aux mêmes menaces (…) Mutualiser nos efforts était une nécessité. Un terroriste qui fuit un pays pour se réfugier dans un autre ne peut être neutralisé sans une coordination étroite », a affirmé le général Modi lors de cet entretien bilan de ses 18 mois à la tête du ministère de la défense.
La force va compter 5 000 hommes. Selon le ministre, cette force expéditionnaire sera dotée de moyens stratégiques et pourra être déployée rapidement sur l’ensemble du territoire de l’AES. « Les chefs d’état-major des trois pays ont finalisé la planification. Il ne reste plus que quelques semaines avant que cette force ne soit visible sur le terrain », a-t-il rassuré.
Déjà, des opérations conjointes ont été menées avec succès, notamment entre le Niger et le Burkina Faso, ainsi que des missions tripartites. Ces interventions, bien que limitées pour l’instant, écrit le site Actu Niger, démontrent une réelle synergie entre les armées des trois pays. « Ce n’est pas un dispositif lourd à mettre en place, et nos officiers ont une compréhension et une capacité de travail exceptionnelles », a indiqué le ministre.
La création de cette nouvelle force intervient dans un contexte marqué par des tensions avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Le ministre a rappelé le rôle crucial joué par le Mali et le Burkina Faso lors de la récente crise entre le Niger et la Cedeao. « Sans leur soutien, notre pays aurait été agressé », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’importance stratégique de l’alliance.