
Le gouvernement a annoncé, mercredi via un communiqué, la suspension jusqu’à nouvel ordre la société de promotion immobilière AZIMMO. Une décision, au regard des « faits reprochés » à la société de Alizeta Ouédraogo dit Gando.
« Suite aux faits reprochés à la société de promotion immobilière AZIMMO et à l’ancienne société de promotion immobilière dénommée Société de Construction et de Gestion Immobilière du Burkina (SOCOGIB), le public burkinabè est informé de la suspension du nouvel agrément de promotion immobilière de la société AZIMMO afin de permettre la poursuite sereine de l’enquête », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement.
« Il est suspendu, jusqu’à nouvel ordre, l’agrément pour l’exercice de l’activité de promotion immobilière à la société ALIZ IMMOBILIER, en abrégé AZIMMO », précise le gouvernement qui indique que la « société AZIMMO ne pourra poser aucun acte administratif, juridique ou matériel, durant la période de suspension de son agrément ».
En conséquence, écrit le ministère de l’Habitat et de l’urbanisme, « le public burkinabè est invité à s’abstenir de passer quelque contrat que ce soit avec la société AZIMMO et la SOCOGIB, en attendant l’issue des procédures les concernant ».
Fin novembre 2024, dans une édition spéciale à la télévision nationale, le Capitaine Azaria Sorgho avait annoncé un cas d’abus de pouvoir entraînant une perte de ressource financière évaluée à plusieurs milliards de FCFA.
Il s’agissait du dossier relatif à la privatisation en 2001 de la SOCOGIB de Alizeta Ouédraogo dit Gando.
Le Capitaine Sorgho expliquait que cette société, avec la complicité des autorités politiques de l’époque, a vendu des centaines de parcelles à coût de milliards.
La privatisation de la SOCOGIB n’a pas respecté les procédures et selon l’enquête, elle ressemblait à un don de l’Etat Burkinabè à Alizeta Ouédraogo dit Gando.
« Le gouvernement prendra toutes les mesures adéquates à l’encontre des individus dont les sociétés nuisent à notre patrie. La justice sera saisie en vue d’appliquer la rigueur de la loi », avait dit le Capitaine Azaria Sorgho, le porte-parole du Korag, une instance chargée de définir, de suivre et de contrôler al mise en œuvre de la vision stratégique du pays dans tous les domaines.