Le musicien burkinabè Zedess répond à Emmanuel Macron

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Le musicien Zedess / © capture d’écran vidéo de Zedess

Le musicien burkinabè Seydou Zongo, plus connu sous le sobriquet de Zedess, apporte la réplique aux propos du Président français Emmanuel Macron qui dénonçait l’ingratitude des Africains envers la France. 

La chanson de 3 minutes 44 secondes titrée « Macron, l’Afrique te répond » et la vidéo ont été mises en ligne mercredi soir par le musicien burkinabè. 

Zedess, auteur d’au moins cinq albums et de plusieurs singles, s’inspire de sa chanson « Un Hongrois chez les Gaulois » extraite de l’album « Sagesse africaine » (2005, Yennenga Production). Ce titre où il fustigeait la politique d’immigration choisie de Nicolas Sarkozy, lui-même fils d’immigré qui voulait fermer la porte de la France aux Africains. 

Dans sa réplique à Macron, Zedess ne passe pas par le dos de la cuillère pour s’attaquer au chef de l’État. « Emmanuel Macron, peux-tu arrêter de faire le con? », est le refrain de la chanson. 

« Il s’appelle Emmanuel Macron, petit Président, grand donneur de leçon. C’est l’histoire de l’ex ministre de l’économie, qui veut s’amuser avec nos bijoux de famille », chante le musicien et de poursuivre qu’il se vante d’avoir des amis africains, envers qui il est méprisant et hautain. 

Zedess attribue à Emmanuel Macron la médaille olympique de la « dissolution » précisant qu’il a oublié que les temps ont changé et que l’Afrique n’est plus son pré carré.

Une image extraite de la vidéo de la chanson de Zedess / © capture d’écran

Si Macron évoque la mort de 58 soldats français au Mali, Zedess lui rappelle que 20 000 tirailleurs sénégalais sont morts pour sauver Paris.

Pour le musicien, l’Afrique n’a pas de crédit de « Merci » envers Macron ni la France toute entière. 

Début janvier, le Président Français Emmanuel Macron avait affirmé à la Conférence des Ambassadeurs, que l’Afrique a oublié de dire « merci » à la France et ce, au regard selon lui, de l’engagement des forces françaises dans la lutte contre le terrorisme sur le continent et précisément au Sahel.

« Nous avions une relation sécuritaire. Elle était de deux natures en vérité. Notre engagement contre le terrorisme depuis 2013 et on avait raison. Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave. Ça viendra avec le temps », avait dit le Président Français.

Les propos du Président français avaient suscité l’indignation partout dit le continent. De Ouagadougou à N’Djamena en passant par Dakar, tous avaient unanimement condamné ces propos. 

La chanson à écouter ici: https://youtu.be/9wEzMbfdAzM?si=D4ZPmKz3eeCWOikX


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