
Aux États-Unis, une pratique troublante suscite l’indignation au sein de la communauté ghanéenne. Certains ressortissants du Ghana dénonceraient leurs compatriotes en situation irrégulière aux services de l’immigration américaine en échange d’une somme de 1 500 dollars, soit environ 944 000 francs CFA, rapporte le site en ligne Afrik Soir.
Le média cite un cuisinier ghanéen résidant aux États-Unis qui a récemment tiré la sonnette d’alarme sur cette réalité inquiétante. Selon son témoignage, des Ghanéens profiteraient du système mis en place par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour signaler leurs propres frères et sœurs en échange d’une récompense monétaire.
« C’est impensable de voir nos propres compatriotes trahir ceux qui luttent pour une vie meilleure, simplement pour de l’argent », déplore le témoin, visiblement choqué par l’ampleur du phénomène.
Afrik Soir explique que cette vague de dénonciations aurait contribué à l’augmentation des expulsions de Ghanéens vivant illégalement aux États-Unis.
La politique migratoire stricte de l’administration de l’ancien président Donald Trump a déjà durci les conditions pour les immigrants en situation irrégulière.
Ce climat de répression se serait intensifié avec l’afflux récent de migrants vénézuéliens, dont certains sont suspectés d’être en possession d’armes à feu.
Une communauté divisée
Au sein de la diaspora ghanéenne, cette situation alimente une vive polémique. Pour beaucoup, la solidarité entre compatriotes doit primer, surtout dans un contexte aussi délicat. D’autres estiment que les lois doivent être respectées et que ces dénonciations sont une conséquence inévitable de la politique migratoire américaine.
Quelle que soit la position adoptée, cette affaire met en lumière les tensions croissantes auxquelles sont confrontées les communautés immigrées aux États-Unis.
Elle soulève également des questions profondes sur la solidarité et l’éthique dans un contexte où la survie économique et la quête d’une meilleure vie deviennent des priorités absolues.