
Le Président déchu Alpha Condé – depuis son exil – a promis de « balayer » le régime du général Mamadi Doumbouya et de reprendre le pouvoir.
Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue, alors que le général Amara Camara, proche de Doumbouya, défend une candidature du chef de la transition à la prochaine présidentielle.
Tout est parti lors d’un entretien téléphonique avec ses militants réunis au siège de son parti. Alpha Condé a fustigé les « opportunistes » qui, selon lui, tentent de déstabiliser le RPG arc-en-ciel au profit du CNRD. « Il faut laisser les opportunistes s’agiter. Nous allons balayer Doumbouya et sa bande et reprendre notre pouvoir inch’Allah (s’il plaît à Dieu). Alors, courage ! Bon courage à vous ! », a-t-il déclaré dans un enregistrement audio d’une vingtaine de secondes.
Ces propos reflètent la détermination de l’ancien président à retrouver le pouvoir, dont il a été écarté par un coup d’État en septembre 2021.
« Organiser l’ensemble des scrutins en 2025 sera un défi de taille », avait-il déclaré, laissant planer l’incertitude sur le calendrier électoral.
En réponse aux déclarations d’Alpha Condé, le général Amara Camara, ministre secrétaire général à la Présidence, a défendu la candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle.
« La seule alternative pour garantir le rassemblement des Guinéens et l’élan du développement », a-t-il indiqué et d’ajouter: « C’est à vous, peuple de Guinée, et à vous seuls, qu’appartient la légitimité de décider de l’avenir du pays ».
Ces échanges interviennent dans un contexte de fortes tensions politiques en Guinée. Les militaires, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, font face à une opposition croissante, notamment de la part des partisans d’Alpha Condé.
Parallèlement, des doutes persistent sur la capacité du CNRD à organiser des élections libres et transparentes en 2025, comme l’a récemment souligné le porte-parole du gouvernement. « Organiser l’ensemble des scrutins en 2025 sera un défi de taille », avait-il déclaré, laissant planer l’incertitude sur le calendrier électoral.
Avec linfodrome