L’opposant ivoirien Charles Blé Goudé a suggéré que la nouvelle alliance regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger pourrait éventuellement collaborer avec la Cedeao qui devient « notre organisation sous-régionale ».
Dans un entretien d’une heure 30 minutes à l’émission « rendez-vous avec l’Afrique » de la chaîne de télévision VOXafrica, Charles Blé Goudé a affirmé que la mise en place de l’Alliance des États du Sahel (AES) ne devrait pas être une catastrophe pour l’Afrique, car cela fait partie des dynamiques.
« L’AES peut collaborer avec la Cedeao qui devient notre organisation sous-régionale. Voilà ce que l’histoire nous enseigne. Mais seulement, nous réglons tout avec beaucoup d’émotion », a dit l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo s’inspirant de la sortie de l’Angleterre de l’Union européenne.
Pour M. Goudé , le fait que l’AES ait été mise en place, n’est pas forcément une rupture. « L’Angleterre ne fait plus partie de l’Union européenne. Ils ont clairement évalué ce qu’ils y gagnait. Ils ont estimé que ce n’était pas dans l’intérêt de leur peuple d’être membre de l’Union européenne, ils ont quitté », a expliqué l’ex pensionnaire de La Haye.
Mais quand ils quittent, poursuit-il, « il n’y a pas une rupture avec le reste de l’Europe. Des passerelles sont mises en place. Les différents dirigeants ont créé une table de négociation et puis des passerelles sont trouvées », a insisté Blé Goudé.
Il estime que le monde d’aujourd’hui est interconnecté déplorant ceux qui affirment que la Cedeao ne devrait plus collaborer avec les trois partants du Sahel. « J’ai écouté des gens dire, il ne faut plus collaborer avec le Burkina Faso, il ne faut plus collaborer avec le Mali, il ne faut plus collaborer avec le Niger parce qu’ils sont dans l’AES. Ce n’est pas vrai », s’est-il indigné.
« La France collabore avec l’Angleterre, l’Allemagne collabore avec l’Angleterre et vice-versa. Pourtant l’Angleterre ne fait plus partie de l’Union européenne. C’est ça la responsabilité », a dit l’ancien ministre.
« Nous avons besoin des uns des autres et puis avant tout, nous sommes tous africains », a-t-il ajouté.
