
La France a rétrocédé, jeudi, sa base militaire de Port-Bouet – le 43e bataillon d’infanterie et de marine (43e Bima) – à la Côte d’Ivoire.
La base militaire française de Port-Bouet sera rebaptisée « camp Thomas d’Aquin Ouattara », du nom du premier chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne.
La rétrocession a eu lieu officiellement lors d’une cérémonie qui s’est tenue en présence des ministres de la Défense des deux pays. La rétrocession de cette base abritant le 43e bataillon d’infanterie et de marine (43e Bima), s’inscrit dans une démarche concertée, à rebours d’autres pays africains qui ont récemment chassé l’armée française. A l’image du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
A l’occasion de cette cérémonie, la base, où Emmanuel Macron s’était rendu fin 2019 pour exprimer le soutien de la France à ses soldats déployés hors du territoire national, sera rebaptisée du nom de Thomas d’Aquin Ouattara, premier chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne.
Les deux drapeaux, français et ivoirien, qui flottent actuellement sur la place d’armes ont été abaissés et seul celui aux couleurs orange, blanche et verte a été remonté.
Ces dernières semaines, une petite centaine de parachutistes ivoiriens a déjà pris ses quartiers sur ce camp, situé près de l’aéroport et plusieurs exercices communs sont menés.
Cette rétrocession, annoncée le 31 décembre par le président ivoirien Alassane Ouattara, est le résultat d’un processus lancé il y a deux ans entre les deux pays et répond à la volonté de la France de réorganiser son dispositif militaire en Afrique.