
La Directrice du département du partenariat avec l’Afrique du ministère des Affaires étrangères russe a déclaré – dans une interview à RIA Novosti – que l’objectif le plus important de l’Alliance des États du Sahel (AES) est de contrer la menace terroriste dans la zone du Sahara et du Sahel.
« La situation dans la région est en effet difficile, non sans l’aide de l’Occident, qui a été directement impliqué dans la destruction de l’État libyen en 2011 », a dit Tatiana Dovgalenko, la Directrice du département du partenariat avec l’Afrique du ministère des Affaires étrangères russe.
Elle poursuit qu’aujourd’hui, les combattants qui ont été utilisés dans la lutte contre Mouammar Kadhafi constituent le noyau des formations djihadistes affiliées à Al-Qaïda et à Daech dans le Sahel (organisations terroristes interdites en Fédération de Russie).
La « troïka du Sahel » a déjà réalisé des progrès et reprend progressivement le contrôle du territoire national, affirme-t-elle. « La formation des forces armées unies de l’Alliance des Etats de Sahel, comptant environ 5.000 personnes, est presque terminée », a rassuré Tatiana Dovgalenko.
Pour sa part, indique la Directrice du département du partenariat avec l’Afrique, la Russie fournit une assistance au renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle des forces armées nationales par l’envoi de spécialistes et d’équipements militaires et la formation du personnel militaire et des forces de l’ordre, ainsi qu’au développement socio-économique des pays de la région.
La création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel est un pas important dans la consolidation des efforts du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour assurer la sécurité nationale et résoudre les problèmes socio-économiques, assure la Directrice du département du partenariat avec l’Afrique. Partant du principe fondamental « une solution africaine aux problèmes africains », nous pensons, explique-t-elle, que cette initiative répond pleinement aux intérêts des peuples de ces États et aura un impact positif sur la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité régionale.