Burkina Yawana

Le Président ghanéen John Dramani Mahama a entamé une tournée dans la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il est arrivé ce samedi 8 mars 2025 à Bamako et a été accueilli par le général Assimi Goita.

Si « plusieurs sujets d’intérêt commun seront au cœur des échanges, notamment le renforcement des relations bilatérales, la coopération sécuritaire et économique », les deux chefs d’État vont aussi évoquer les « enjeux régionaux liés à la Confédération des États du Sahel (AES) », annonce la présidence malienne.

Il s’agit d’une ultime méditation notamment pour le retour des trois pays de l’AES à la Cedeao, pour John Dramani Mahama, lui qui a nommé quelques semaines après son investiture, un envoyé spécial auprès de l’AES.

Le Mali n’est que la première étape de cette visite. John Dramani fera le tour de l’AES pour cette dernière tentative de négociation du retour des trois pays à la Cedeao. Après Bamako, il est attendu à Niamey et à Ouagadougou.

Mercredi en visite à Abidjan, le Président ivoirien Alassane Ouattara a demandé à son homologue du Ghana John Dramane Mahama de convaincre l’Alliance des États du Sahel (AES) de rester dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La situation sécuritaire dans la sous-région qui demeure très préoccupante, selon le président ivoirien, ainsi que la situation socio-politiaue dans certains pays du Sahel a été longuement discutée. « Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance à ces pays frères pour leur permettre de faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires », avait déclaré Alassane Ouattara. « Nous vous faisons confiance M. le Président pour qu’à l’occasion de vos entretiens avec ces pays frères, vous puissiez les convaincre de rester dans la Cedeao car il y va de l’avenir des peuples de l’Afrique de l’Ouest », a indiqué le président Ouattara. 

Prenant la parole, le président ghanéen a estimé que ces pays du Sahel peuvent toujours revenir au sein de l’organisation régionale. « Pourquoi pas? Il y a toujours la possibilité de ramener nos pays frères à la maison », a-t-il dit. « Il est bon de rester dans un groupe de quinze que de rester dans un groupe de trois. Il y a toujours des possibilités et ce sont des pays qui comptent dans la sous-région et la sous-région a une importance pour ces pays dans la mesure où il y a des populations de ces pays qui sont en Côte d’Ivoire (…) », avait souhaité le Président Mahama précisant qu’il y a un intérêt économique à gagner dans la Cedeao.