
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo qui a expulsé une mission de la Cedeao – dans une dernière interview au média russe RT – a affirmé que l’organisation régionale n’était pas souveraine que son pays qualifiant d’une « grave erreur » la mission qui s’est rendue à Bissau.
« La mission de la Cedeao a commis une grande erreur. Tu ne peux pas avoir une feuille de route et sortir de cette de route (…) », a réagi le président bissao-guinéen. « La Guinée-Bissau est un pays souverain. La commission de la Cedeao n’est pas souveraine. Ce sont nous les États qui prenons des décisions. La Cedeao n’est pas souveraine », a déclaré le Umaro Sissoco Embalo.
« J’ai accepté la mission de la Cedeao à venir à Bissau. Mais elle avait une mission et elle devait respecter les conditions notamment les lois de la Guinée-Bissau qui sont au-dessus de la Cedeao. Ils sont partis loin. Ils n’étaient pas mandatés pour ça. La Guinée-Bissau fait partie des membres fondateurs de la Cedeao. La Cedeao c’est nous », a-t-il poursuivi précisant que ce ne sont pas des petits fonctionnaires de l’organisation qui vont venir discuter de la marche de son pays. Ce n’est pas possible, insiste-t-il.
Embalo rappelle que ce n’est pas la première fois que des missions de la Cedeao ont été chassées dans les pays et même les missions de l’ONU, parce que les pays sont souverains.
Sur la sortie des trois pays de l’organisation, le Burkina Faso, le Mali et le Niger formant la confédération de l’Alliance des États du Sahel, Embalo affirme que c’est dommage et même pénible. « Les trois pays sont des membres fondateurs de la Cedeao. C’est dommage qu’ils quittent leur organisation. C’est regrettable », a-t-il déploré. « Je ne peux pas parler de ces pays car je respecte la souveraineté de chaque pays », a dit le Président bissao-guinéen.
Cedeao, une organisation à revoir selon Embalo
Il est impératif de revoir beaucoup de choses, pour Umaro Sissoco Embalo. « Les gens n’ont pas le sens de la limite. C’est une organisation qu’on doit calibrer. Et nous les chefs d’Etat, on va la calibrer », a-t-il assuré expliquant par exemple qu’on ne peut pas avoir des activistes au sein de la commission de la Cedeao. « C’est inacceptable. C’est dommage de voir la Cedeao se fondre. On doit la relever », a dit le chef d’Etat.