La Cedeao a besoin de l’AES, l’AES a besoin de la Cedeao, (A’Salfo)

Publié par

le

Le leader du groupe Magic System Salif Traoré dit A’Salfo

Interrogé à réagir sur la division de la Cedeao si cela pourrait empêcher les artistes d’exercer leur métier dans la région, Salif Traoré dit A’Salfo, le leader du mythique groupe de musique Magic System, a estimé qu’autant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a besoin de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), autant la nouvelle confédération du Sahel a aussi besoin de l’organisation régionale. 

« Il ne faut pas être égoïste, parce que dans ce genre de questions, on peut donner une réponse égoïste. Ce n’est pas parce que nous les artistes nous continuons à circuler librement que c’est une bonne chose de se diviser », a déclaré le musicien. 

« Aujourd’hui, on a un côté trois pays et l’autre côté, douze pays. Quand on regarde ça on se dit, chez les trois, il y en a douze qui manquent et chez les douze, il y en a trois qui manquent. Pour moi, autant la Cedeao a besoin de l’AES, autant l’AES a besoin de la Cedeao », a-t-il expliqué. 

« Je crois qu’on avait la chance d’avoir une belle région avec la libre circulation des biens et des personnes, mais aujourd’hui que ce soit divisé, c’est vrai que culturellement on ne le sent pas parce qu’aujourd’hui, vous verrez qu’au Femua, il y a même un artiste du Burkina Faso, notamment Smarty qui est programmé. Les hommes de culture continuent », a ajouté la star. 

« Vous avez vu dernièrement sur l’avenue Kwamé Nkrumah (NDLR à Ouagadougou), les autorités Burkinabè qui nous font l’honneur de nous mettre sur une plaque et de rendre hommage à plus de 135 personnalités du monde de la culture, du cinéma ou de la littérature », a dit M. Traoré. 

Pour lui, la culture est transfrontalière et va au-delà des appréhensions politiques ou de tout ce qui peut être facteur de blocage pour l’intégration en Afrique. « Mais on veut qu’on aille au-delà de la culture. Qu’aujourd’hui, tous les pays se retrouvent, qu’on reparte sur les mêmes bases et un nouveau paradigme. Qu’on adopte ce nouveau paradigme et qu’on puisse donner à l’Afrique, surtout à la sous-région son unité d’antan », a souhaité A’Salfo.

« Tous les pays sont indispensables aux autres. Aujourd’hui la Cedeao a besoin de l’AES, l’AES a aussi besoin de la Cedeao », a affirmé le musicien félicitant la grandeur et la vision du Président Ouattara d’avoir entamé une initiative pour un retour des trois pays au sein de la Cedeao à travers la mission du nouveau Président ghanéen John Dramani Mahama dans les trois pays. 


En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture