Le Président de la Transition du Gabon a affirmé – dans un entretien – que les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont ses frères d’armes reconnaissant qu’ils sont tous arrivés au pouvoir dans des « situations particulières ».
« Nous sommes tous arrivés au pouvoir dans des situations particulières et ce sont mes frères d’armes », a dit le Président gabonais qui s’apprête à aller à la présidentielle d’avril prochain.
« Nous, nous respectons chacun dans la conduite de sa transition selon les aspirations de son peuple », a-t-il ajouté.
« Aujourd’hui, le peuple gabonais a décidé d’aller aux élections pour un retour à l’ordre constitutionnel, il ne faut pas les en vouloir », a affirmé Oligui Nguema et de préciser: « laissez le temps faire son temps. Ce sont mes frères d’arme et je le redis ». Autrement dit, le Président Oligui ne souhaite pas qu’on brusque les pays de l’AES en ce qui concerne l’organisation des élections dans les Etats respectifs.
Arrivé au pouvoir fin août 2023 en renversant Ali Bongo au pouvoir depuis le décès de son père Omar Bongo, le général Oligui Nguema ne parle pas de coup d’Etat mais de « coup de grâce ».
Présence de soldats français dans le pays
Même s’il veut poursuivre sa coopération avec la France, le Président de la Transition du Gabon affirme que le camp de Gaulle abritant des forces françaises à Libreville sera rebaptisé pour lui donner un nom gabonais. Il annonce aussi la réduction des soldats français dans le pays de 300 à 150.
« Le camp ne sera plus un poste avancé mais un pool de formation sous-régionale. A l’intérieur, il y aura deux écoles. L’école d’administration et l’école de protection de l’environnement », a dit Oligui Nguema précisant que c’est le meilleur équilibre.
« Il n’y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville mais il y aura des instructeurs », a-t-il insisté.
« C’est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s’est développé seul », a déclaré le Président de transition.
2 réponses à « « L’AES, ce sont mes frères d’armes », (Oligui Nguema) »
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