François Compaoré s’inquiète d’être extradé au Burkina Faso

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Le « petit président » comme on l’appelait au Burkina du règne de son frère Blaise Compaoré, François Compaoré qui a été tenu en échec à deux reprises pour son visa pour la France, décide de changer de méthode. Désormais, il y a plus urgent. François Compaoré a peur d’être extradé vers le Burkina Faso où il est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat en décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo et de trois autres de ses compagnons.

Selon diverses sources, les avocats de M. Compaoré ont saisi Interpol dans l’optique d’effacer la notice rouge dont fait l’objet leur client. Ils veulent ainsi écarter tout risque d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso.  

Après deux tentatives ratées, le frère cadet de Blaise Compaoré, selon les informations de ses avocats reprises par plusieurs médias, s’est désisté de l’action en justice qu’il avait intentée contre le refus de visa que les autorités consulaires françaises lui avaient opposé en décembre dernier. 

François Compaoré veut en réalité écarter tout risque d’extradition vers le Burkina Faso. Une extradition soit depuis la Côte d’Ivoire où il reste bloqué, soit à l’occasion d’un éventuel déplacement.

Selon des médias, le motif allégué, le 9 décembre dernier, pour lui refuser son visa, était qu’il « a fait l’objet d’un signalement aux fins de non – admission dans le système d’information Schengen » – signalement fait par l’Allemagne.

Estimant que ce signalement est lié à l’existence d’une notice rouge d’Interpol, deux autres conseils de François Compaoré, Maîtres Pierre-Olivier Sur et Clara Gérard-Rodriguez, ont demandé, le 3 mars 2025, à cet organisme international de coopération policière d’effacer de ses registres ladite notice. 

Émise le 3 août 2017 à l’encontre de leur client sur le fondement d’un mandat d’arrêt réclamé par le procureur général de Ouagadougou pour « incitation à assassinat », cette notice avait été adoptée à la demande du gouvernement du président Roch Kaboré. « Elle semble être toujours active, mais peut avoir été effacée des registres d’Interpol en raison de son ancienneté et sans que cette décision ait été notifiée ou rendue publique », a toutefois indiqué Me Sur aux médias poursuivant que son maintien, s’il était avéré, ferait courir « un risque grave et imminent sur la sécurité et l’intégrité » de son client.

La réponse d’Interpol, dont le siège est à Lyon, n’est pas attendue avant de longues semaines, précisent plusieurs médias. 

Une fois la question de la notice rouge résolue, rien n’empêchera François Compaoré de redéposer une demande de visa, ce qui forcera l’autorité administrative française à remotiver un éventuel nouveau refus.


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