Les tarifs douaniers imposés par le Président Donald Trump seront « sans effet » sur l’AES, a estimé le ministre burkinabè des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré.
Ces mesures prises par le président américain vont davantage impacter l’Occident que les pays africains, précise-t-il.
« Nous avons été pendant longtemps exclus du commerce international parce qu’on a voulu nous confiner dans un rôle de pourvoyeur dans lequel nous n’avions pas intérêt », a dit dans un entretien exclusif accordé au média russe Sputnik Africa, le patron de la diplomatie burkinabè. « Donc ces mesures qui ont été prises au niveau de l’Amérique impactent plus l’Occident que nos pays », a-t-il poursuivi.
« Et donc pour nous, c’est vraiment sans effet. Ce qui importe aujourd’hui. C’est la nouvelle dynamique qui est portée par les trois chefs d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, le général d’armée Goïta, le général d’armée Tiani, pour donner un nouvel élan, un nouveau départ à la Confédération des États du Sahel », a assuré le ministre Traoré.
Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi une vaste série de droits de douane qui affecteront des dizaines de pays et menacent d’avoir un impact majeur sur le commerce mondial.
Les mesures, qui prendront effet d’ici la semaine prochaine, comprennent une taxe minimale de 10 % sur tous les produits entrant aux États-Unis et des droits de douane plus élevés sur les principales économies mondiales et plusieurs économies émergentes, rapporte BBC.
L’annonce du président américain représente, selon plusieurs analystes au média britannique, la plus grande rupture de l’ordre commercial international depuis la Seconde Guerre mondiale.
M. Trump affirme qu’il s’agit d’une action « réciproque » après des décennies d’abus de la part d’alliés et de concurrents dont les mesures protectionnistes nuisent, selon lui, aux exportations américaines.
Les économistes et les dirigeants internationaux avertissent que les conséquences pourraient être graves, de l’inflation à la récession mondiale en passant par la baisse des échanges commerciaux, indique BBC.
