Guillaume Soro demande une mission de la Cedeao en Côte d’Ivoire 

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Guillaume Soro, Président du parti Générations & Peuples Solidaires (GPS) a demandé, mardi 15 avril 2025, une mission de la Cedeao en Côte d’Ivoire pour désamorcer la crise pré-électorale qui s’est, dit-il, manifestée ces derniers jours par le retrait de deux grands partis de l’opposition, le PDCI-RDA et le PPA-CI, de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Pour Guillaume Soro, que la Cedeao se préoccupe comme elle s’était préoccupée lors des différentes crises secouant le Burkina Faso, le Mali et le Niger à l’issue des changements de régimes.

« La Cedeao devrait désormais agir en amont et non en aval et cesser ainsi de jouer le médecin après la mort », affirme le parti de Guillaume Soro.

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QU’ATTEND LA CEDEAO POUR AGIR ET DÉSACTIVER CETTE AUTRE CRISE ÉLECTORALE QUE VIT DÉJÀ LA CÔTE D’IVOIRE ?

𝙋𝙖𝙧 𝗬𝗔𝗢 𝗕𝗲𝗿𝘁𝗿𝗮𝗻𝗱 𝗱𝗲 𝗣𝗮𝘂𝗹

La Côte d’Ivoire est de plain-pied dans une crise pré-électorale qui s’est manifestée ces derniers jours par le retrait du PDCI-RDA et du PPA-CI de la Commission Electorale Indépendante (CEI). À quelques mois de l’élection présidentielle, la tension ne fait que monter entre les différentes chapelles politiques et les jours à venir risquent d’être encore plus orageux.

La CEDEAO, l’organisation sous-régionale qui s’est tant préoccupée des différentes crises qui ont secoué le Mali, le Burkina Faso et le Niger à l’issue des changements de régimes que ces pays ont connus, devrait tout aussi se préoccuper de cette crise pré-électorale que la Côte d’Ivoire est en train de traverser et qui pourrait à l’avenir prendre des tournures graves.

L’on se souvient encore que la CEDEAO avait pris des sanctions contraignantes contre ces pays, allant de la suspension de l’organisation à l’embargo économique en passant par des menaces d’interventions militaires pour déloger les transitions militaires de ces pays et sauver la démocratie. 

La CEDEAO n’a eu de cesse de mettre la pression sur ces pays afin qu’ils rétablissent l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections. 

Le 2 mars 2025, la CEDEAO avait également envoyé une mission en Guinée-Bissau dans la perspective de l’élection présidentielle prochaine alors que le mandat du Président Embalo Cissoco est arrivé à son terme depuis février dernier. L’on se souvient que ce dernier avait opposé alors un refus catégorique à la démarche de la mission. Pire cette dernière a été expulsée du pays à sa demande. 

Comme en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire, le processus électoral divise. Le RHDP refuse une nouvelle révision de la liste électorale et s’est permis de radier des candidats de ladite liste. L’opacité autour du processus électoral a amené le PPA-CI du Président Laurent GBAGBO et le PDCI-RDA de Tidiane THIAM à suspendre leur participation à la Commission Électorale Indépendante (CEI).

Voilà donc autant de raisons pour lesquelles la CEDEAO devrait envoyer une mission à Abidjan afin de désamorcer une énième crise entretenue par le Président Ouattara, pourtant fervent défenseur de l’intervention de la CEDEAO dans les pays en mal de démocratie. L’ordre constitutionnel commence par l’organisation d’élections ouvertes, transparentes et démocratiques. Il urge d’amener le pouvoir ivoirien à accepter de s’asseoir à la table de négociations avec l’opposition politique afin de trouver une solution à cette situation qui risque à terme d’embraser le pays au regard des positions rigides de part et d’autre. La CEDEAO devrait désormais agir en amont et non en aval et cesser ainsi de jouer le médecin après la mort.


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Une réponse à « Guillaume Soro demande une mission de la Cedeao en Côte d’Ivoire  »

  1. Avatar de Guillaume Soro dément un supposé empoisonnement  – Burkina Yawana

    […] M. Guillaume Kigbafori Soro, poursuit-il, « se porte parfaitement bien, en excellente santé, grâce à Dieu ». Mieux encore, précise le communiqué, « dans un esprit de transparence et de responsabilité, il déclare être pleinement disposé, tout comme M. Alassane Ouattara devrait l’être, à se soumettre à des examens médicaux complets réalisés par un collège indépendant de médecins. Les résultats pourront être rendus publics afin que chacun soit édifié ». […]

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