
L’ancien ministre de la Fonction publique et Président de la Commission nationale de la confédération des Etats du Sahel Bassolma Bazié a déclaré, mardi 6 mai 2025, que pour l’heure, on ne peut pas parler d’élections dans l’espace Alliance des Etats du Sahel (AES). Pour lui, il faut bâtir notre démocratie en refondant les « fondamentaux de notre société ».
« On ne doit pas être dans des instants aujourd’hui de parler d’élections dans l’espace AES », a affirmé Bassolma Bazié dans l’émission « Grand miroir » de la télévision C360TV.
L’ancien ministre explique qu’on ne peut pas « fonder une démocratie sur la base de nos valeurs si on ne refonde pas les fondamentaux de notre société ». M. Bazié a pris l’exemple de la Côte d’Ivoire où il y a eu des élections contestées.
« Il y a eu des élections non », s’est-il interrogé et de poursuivre: « on a même dit que c’est Gbagbo qui a gagné, mais regardez ce qui s’est passé ? »
La situation sécuritaire ne favorise pas l’organisation d’élections, selon le Président de la Commission nationale de la confédération des Etats du Sahel. « Des gens qui sont en train de vous attaquer via le terrorisme, qui disent que comme ils n’arrivent pas par le terrorisme, ils veulent créer une rébellion. Et vous, vous allez jouer à l’enfant aller à une élection? », s’est-il encore interrogé et d’affirmer que c’est une « porte ouverte légale à dire, même si je perds les élections, je vous donne la possibilité d’aller en rébellion pour dire, je suis contre les résultats ».
« Si on maintient, on construit le pays, les fondamentaux sont faits, à un moment donné qu’on veut ouvrir, cette démocratie à laquelle on doit aller, ça sera sur la base de nos fondamentaux au lieu de jurer sur une paperasse », suggéré l’ancien membre du gouvernement.
« Le canari est là avec son contenu. C’est toi qui a été élu. Tu as fait élection. Tu as dit tu veux. Ce n’est pas un gris-gris. C’est la terre sainte qu’on a ramassé et on a mis dans le canari. Viens tu prends l’engagement. C’est moi Bassolma Bazié. J’ai été élu. C’est pour défendre mon pays. Si je trahis le pays. Les ancêtres. Trois jours ! », a-t-il affirmé sous les acclamations du public participant à l’émission.
« Tant qu’on ne va pas mûrir tous ces éléments, il ne faut pas ouvrir encore des portes pour aller jurer sur de la paperasse », a dit Bassolma Bazié.
Ce n’est pas la première fois que le Président de la commission nationale de la confédération des Etats du Sahel évoque le cas des élections. Il y a quelques jours lors d’une conférence à Bobo-Dioulasso où il intervenait par visioconférence, le ministre Bassolma Bazié avait souligné l’inopportunité des élections au sein de l’espace AES.
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