Les terroristes utilisent des drones même kamikazes sur le terrain 

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Un drone de l’armée burkinabè extrait du grand reportage de la télévision nationale. DR/ capture d’écran

Depuis quelques temps, les terroristes utilisent de moyens techniques sophistiqués pour attaquer les forces de défense et de sécurité au Burkina. Sur l’utilisation des drones, la révélation avait été faite par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré lors de son entretien à Moscou avec RT.

Dans le dernier grand reportage de la télévision nationale intitulé « chronique d’une traque implacable » du journaliste et reporter de guerre Liradan Philippe Ada, la question de l’utilisation des drones par les terroristes est revenue. 

Après son reportage, reçu en plateau, le journaliste révèle à son tour, l’utilisation des drones par les terroristes. Ils utilisent ces drones, dit-il , pour voir la progression des soldats sur le terrain. « Ils utilisent également les drones kamikazes », révèle-t-il précisant qu’il s’agit d’une autre tournure avec l’introduction de la technologie par les terroristes dans la guerre. « Ils ont acquis de nouvelles technologies qui leur permettent de manœuvrer et de faire face aux unités », affirme le reporter de guerre. Cependant, les forces de défense et de sécurité usent de plus de stratégies et de plus d’endurance pour vaincre car, explique-t-il, l’ennemi n’est pas plus endurant que les forces déployées sur le terrain. 

Dans une interview accordée au média RT, le chef de l’Etat avait aussi révélé qu’aujourd’hui, « les terroristes utilisent des drones pour faire le combat et tout ». « Ce sont des professionnels venus de certains pays qui viennent leur apprendre tout ça. Tout ça, c’est pour continuer à nous maintenir dans une situation d’insécurité », avait déploré le Président du Faso 

Le journaliste a suivi l’opération « Tourbillon vert 2 », la suite d’une opération qui s’était déroulée en janvier dernier. L’opération devait prendre en compte toute la zone de la Boucle du Mouhoun, vaste territoire, la plus grande région du pays avec sa forêt et son fleuve. Une Opération bien complexe, reconnaît le reporter Liradan Philippe Ada.

Trois éléments fondamentaux ont marqué le journaliste au cours de l’opération. Premièrement, les terroristes avaient une certaine assise dans la zone depuis cinq à six ans pour certains villages. Ce qui est synonyme de la maîtrise de la localité avec son lot d’embuscades qu’ils pouvaient tendre aux forces de défense et de sécurité. « Les militaires ont dû user de beaucoup de technicité, de stratégie pour pouvoir les prendre sinon facilement ils s’échappaient », affirme le reporter car, les terroristes refusaient tout contact avec les forces burkinabè.

Le deuxième élément, c’est qu’il s’agit des villages sous blocus où vivent des populations innocentes. « Il fallait user de beaucoup de douceur, de tempérance pour pouvoir extirper le bon grain de l’ivraie pour ne pas commette une bavure », affirme le reporter.

Le troisième élément, c’est la porosité des frontières et surtout la question du relief. « Une énorme forêt et il fallait marcher des dizaines de kilomètres pour traquer les terroristes. Il fallait beaucoup de stratégies pour arriver à bout », indique le journaliste ajoutant qu’au fur à mesure que les unités avançaient, elles changeaient de stratégie. 

La situation des forêts est une question épineuse car l’ennemi a changé de stratégie. « Il se met dans les forêts pour éviter les frappes des drones et pour se faire facilement prendre », déclare Liradan Philippe Ada sur le plateau et de poursuivre: « quand c’est en forêt, c’est plus difficile et la manœuvre est complexe parce qu’on ne voit pas au-delà de 20cm devant soi ».

Outre les forêts, il faut reconnaître que la bête noire des soldats reste l’usage des mines de toutes sortes. « Des mines à effets dirigés, des mines à pression… », précise le journaliste.

Selon le reportage, plusieurs localités de la région de la Boucle du Mouhoun ont été reconquises par l’armée au cours de cette opération d’envergure. Les populations ont trouvé leur quiétude et la vie reprend peu à peu. L’armée a formé de nombreux Volontaires pour la Défense de la patrie (VDP) dans le but de consolider la zone. Cap sur d’autres localités avec d’autres opérations d’envergure jusqu’à la reconquête intégrale du territoire burkinabè.


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