𝗟𝗮 Cedeao 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗳𝗳𝗮𝗶𝗯𝗹𝗶𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗱𝗲 l’AES, (𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻)

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L’opposant Pascal Affi N’Guessan. DR/ Page Facebook Pascal Affi N’Guessan

L’opposant ivoirien Pascal 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻 – dans une interview à la Revue mensuelle « Dépêche Diplomatique Afrique » du mois d’avril 2025 – a estimé que la Cedeao 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱𝗵𝘂𝗶 𝗮𝗳𝗳𝗮𝗶𝗯𝗹𝗶𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗱es 𝟯 𝗽𝗮𝘆𝘀. L’opposant critique durement le Président Alassane 𝗢𝘂𝗮𝘁𝘁𝗮𝗿𝗮 qui 𝗱𝗼𝗶𝘁 – selon lui – 𝘀𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗶𝗿𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗶𝗿𝗲. « Avoir violé la constitution une première fois ne donne pas le droit de la violer à nouveau. La constitution est claire : aucun Ivoirien ne peut faire plus de 10 ans à la tête de ce pays. Le président Ouattara est dans un mandat illégal, acquis contre la constitution et nous ne pouvons pas tolérer qu’il persiste », a-t-il déclaré.

Lire l’interview intégrale 

𝗤𝘂’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲, 𝗹’𝗮𝗻𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗣𝗮𝘀𝗰𝗮𝗹 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻 𝗲𝗻 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 ?

Parce-que je suis l’homme de ce moment de notre histoire ! Nous entrons dans un nouveau cycle politique avec la sortie de la scène publique des personnalités qui ont occupé l’espace pendant les 30 ans de l’ère post Houphouët-Boigny. La Côte

d’lvoire se trouve confrontée à de nouveaux défis. Je suis d’une génération intermédiaire entre ceux d’hier et ceux qui devront diriger la Côte d’Ivoire dans 10 ans.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗹𝗲𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗶 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗺𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗯𝗶𝗲𝗻, 𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗶𝗿𝗶𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀-𝗺𝗲̂𝗺𝗲 ?

Je suis ingénieur de formation. Mais depuis 1990, j’ai basculé dans l’action politique. Ces 30 dernières années, j’ai assumé de nombreuses responsabilités dont la primature. Je suis aujourd’hui député à l’Assemblée nationale et le Front Populaire Ivoirien m’a choisi comme son candidat à l’élection présidentielle. C’est cette double légitimité, politique et technocratique, qui fait ma force.

𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝗿 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗽𝗵𝗿𝗮𝘀𝗲𝘀 ?

C’est la renaissance de la Côte d’Ivoire, sur le plan politique, économique, social. Nous avons besoin d’un nouveau modèle d’Etat, décentralisé, avec un partage équilibré des ressources financières nationales, qui assure un développement équilibré sur

l’ensemble de notre territoire et une gouvernance moins hypertrophiée, véritablement démocratique.

Le progrès social est au cœur de nos ambitions : aujourd’hui l’indice de développement humain est catastrophique ; en Côte d’Ivoire l’espérance de vie a reculé. Le développement humain concerne l’éducation, la santé, l’emploi. Nous allons bâtir une Côte d’lvoire du bien vivre, du mieux vivre et du

vivre plus longtemps.

Pour soutenir cette dynamique, nous devons nous orienter vers une économie moderne, industrielle, qui s’appuie sur la digi-

talisation, qui valorise nos ressources par la transformation.

𝗟𝗮 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂 𝗰œ𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲́𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲 ? 𝗤𝘂’𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗮 𝗳𝗮𝗶𝗹𝗹𝗶 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗲𝘀𝘀𝘂𝘀 𝗲𝗻 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 ?

Il a manqué un leadership volontariste, une vraie volonté politique. Ceux qui sont arrivés au pouvoir dans la violence n’ont pas su faire preuve de capacité de dépassement pour apaiser l’environnement, tendre la main aux vaincus, panser les coeurs de tous, sans distinction. C’est véritable-

ment ce rôle que j’ambitionne aussi d’assumer.

𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗲𝘇 𝗿𝗲́𝗰𝗲𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗮𝘂𝘀𝗲 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗲 𝗲𝗻 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲. 𝗘𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗔𝗳𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗴𝗹𝗼𝗯𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 ?

Non, c’est tout le contraire. Nous sommes très en retard, surtout si nous comparons la Côte d’Ivoire au reste de l’Afrique de l’Ouest, exception faite des régimes militaires du Sahel central. Si l’on regarde nos voisins du Ghana, du Sénégal, du Nigéria, II existe chez nous un vrai décalage entre notre niveau de développement et l’affermissement de notre démocratie. Cela se ressent dans les classements internationaux en matière de droits de l’homme et

de bonne gouvernance. 

𝗢𝗻 𝗮 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝘂𝗻𝗲 𝗼𝗽𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲́𝗰𝗹𝗮𝘁𝗲́𝗲. 𝗣𝗲𝘂𝘁-𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗴𝗮𝗴𝗻𝗲𝗿 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗲 𝗿𝗮𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲𝗿 ?

Ensemble, nous allons travailler à imposer des conditions électorales satisfaisantes pour que l’alternance soit possible. La volonté de changement est très forte, eu égard à ce qu’endure le pays sur le plan des libertés, sur le plan social, sur le plan de la gouvernance. Cela fait 15 ans que cela dure. Il nous appartient de concrétiser cette aspiration de nos populations au changement.

𝗔 𝗰𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗿 𝗔𝗹𝗮𝘀𝘀𝗮𝗻𝗲 𝗢𝘂𝗮𝘁𝘁𝗮𝗿𝗮 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 𝗺𝘆𝘀𝘁𝗲́𝗿𝗶𝗲𝘂𝘅 𝘀𝘂𝗿 𝘀𝗮 𝗰𝗮𝗻𝗱𝗶𝗱𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲. 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗲̂𝘁𝗲𝘀 𝗹’𝘂𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗮𝘂𝘅 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗳𝗲𝗻𝗱𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗶𝗱𝗲́𝗲 𝗱𝘂 𝟰𝗲̀𝗺𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁. 𝗣𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 ? 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝟯𝗲̀𝗺𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁 𝗻’𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗿𝗲𝗺𝗶𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝘇𝗲́𝗿𝗼 ?

Avoir violé la constitution une première fois ne donne pas le droit de la violer à nouveau. La constitution est claire : aucun Ivoirien ne peut faire plus de 10 ans à la tête de ce pays. Le président Ouattara est dans un mandat illégal, acquis contre la constitution et nous ne pouvons pas tolérer qu’il persiste. En dehors même du principe constitutionnel, il a déclaré publiquement à plusieurs occasions qu’il se retirait et qu’il allait passer le flambeau à une autre génération. Il a estimé en 2020 que le décès de son candidat constituait « un cas de force majeure ». Mais en 2025 il ne peut

plus y avoir de « cas de force majeure >>. Alassane Ouattara doit se retirer pour que la Côte d’Ivoire respire.

𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝘀𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗮 𝗿𝗲́𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗮̀ 𝗴𝗮𝗿𝗮𝗻𝘁𝗶𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲 𝘀𝘁𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻 𝗲𝗻𝘃𝗶𝗿𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗼𝘂𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻 𝗮𝗴𝗶𝘁𝗲́. 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲

𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘂𝗻 𝗮𝗿𝗴𝘂𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 ?

La stabilité, ce n’est pas l’absence de guerre. La stabilité, c’est l’assainissement de la situation, l’apaisement des tensions, c’est l’harmonie à l’intérieur comme à l’extérieur. Or, Monsieur Ouattara n’a pas instauré l’harmonie. Le pays est sous tension, à l’intérieur comme avec nos voisins, et tous les jours fusent de part et d’autre des accusations de volonté de déstabilisation. Il n’y a pas de stabilité en Côte d’Ivoire; il y a une accalmie précaire, qui peut basculer dans un sens ou dans un autre à tout moment.

𝗟𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗳𝗮̂𝗰𝗵𝗲́𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘀𝗲𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀𝗶𝗻𝘀 𝗶𝗺𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝘁𝘀. 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗳𝗲𝗿𝗶𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗲𝗿 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗮𝘂𝘅

𝗮𝗻𝘁𝗶𝗽𝗼𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗼̂𝘁𝗿𝗲𝘀 ?

C’est vrai que nous avons condamné ces coups d’état et nous-mêmes en avons été victime directement, en tant qu’individu, en tant que leader politique aussi, puisque notre frère Mohamed Bazoum a été renversé et demeure privé de liberté depuis de longs mois. Donc c’est une situation que nous avons condamnée et que nous espérons voir corrigée rapidement. Mais il nous faut rentrer dans une logique de négociation, de dialogue, qui permette à la fois d’assurer des relations cordiales entre les États et ensuite de faire avancer la démocratie dans ces différents pays. Il faut convenir de stratégies communes de mutualisation de nos moyens, pour faire face à la menace terroriste à laquelle ils sont confrontés. C’est véritablement un changement de stratégie qu’il faut opérer entre l’AES et les membres de la CEDEAO.

𝗟𝗮 𝗖𝗘𝗗𝗘𝗔𝗢 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗮𝗳𝗳𝗮𝗶𝗯𝗹𝗶𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗱𝗲 𝟯 𝗽𝗮𝘆𝘀. 𝗘𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂’𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗮 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗲𝘁 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀?

La CEDEAO a bien sûr un avenir. Les pays de la sous-région ont besoin d’un cadre de coopération, d’un cadre de mutualisation de leurs moyens et d’un cadre commun pour leur commerce et leur industrie. La CEDEAO est confrontée à des problèmes de gouvernance qu’il faut résoudre. Les évolutions auxquelles nous assistons au Sénégal, au Ghana, au Nigeria, où un nouveau leadership est en train de se mettre en place, devrait permettre à la CEDEAO de se repositionner afin de reconquérir l’estime de tous les pays de la région, le coeur des peuples.

𝗢𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗱𝗲 𝗠𝗼𝗵𝗮𝗺𝗲𝗱 𝗕𝗮𝘇𝗼𝘂𝗺. 𝗤𝘂𝗲 𝗳𝗮𝘂𝗱𝗿𝗮𝗶𝘁-𝗶𝗹 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗿𝗲𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗲𝘀𝘀𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗲𝗿𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 ?

Seule la diplomatie, avec les jeux d’influence et le leadership des différents dirigeants, peut faire évoluer les choses. Il n’y a pas de fatalité. Il existe toujours une solution. Et puis, au Niger, les militaires au pouvoir doivent comprendre que la détention de Mohamed Bazoum ne résout aucun problème. Au contraire, elle constitue le problème majeur. Pour que ce pays puisse solder ses différents et remettre la démocratie sur les rails, il faut d’abord que les dirigeants issus du coup d’Etat résolvent la « question Mohamed Bazoum », ce qui passe par sa libération.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗲𝗻 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗖𝗼̂𝘁𝗲 𝗱’𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗰𝗿𝗮𝗶𝗴𝗻𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗲́𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝘀𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗱𝘂𝗶𝘀𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁 ?

Oui, c’est la crainte de tous les Ivoiriens devant le refus obstiné du pouvoir d’ouvrir un nouveau cycle de dialogue. Un nombre impressionnant de leaders de l’opposition sont exclus de la liste électorale et donc du jeu politique ; d’autres sont en exil ; d’autres

en prison, encore récemment des cadres du PPACI ont été condamnés à 10 ans d’incarceration. Cet environnement politique donne des raisons d’avoir des inquiétudes pour l’échéance d’octobre 2025. Nous ne cessons de le dire au pouvoir sortant : le dialogue est nécessaire et même incontournable. La balle est dans son camp. Nous espérons qu’il saura la saisir pour garantir des élections pacifiques, justes et transparentes. Nous allons mobiliser nos compatriotes mais aussi solliciter nos partenaires internationaux. Le dialogue, c’est toujours mieux que de jouer au pompier en réparant la casse. Cela ne coûte pas cher et cela peut

garantir la paix !

Burkina Yawana avec la Revue mensuelle « Dépêche Diplomatique Afrique » du mois d’avril 2025


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