
Le musicien de reggae Elie Kamano a déploré, dimanche 8 juin 2025 à son arrivée à Ouagadougou, que son pays la Guinée ne rejoigne pas la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Pour la star du reggae, rien ne va à Conakry qualifiant la situation de « critique ».
Elie Kamano a dit se désolidariser de la Guinée de Mamadi Doumbouya qui refuse de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES). « Je ne peux pas comprendre, qu’à côté de nous, il y a une dynamique qui se met en place qu’on appelle AES. Une dynamique qui appelle à la souveraineté africaine, à la dignité de l’homme noir, de l’homme africain et que mon pays se désolidarise. Moi Élie Kamano, je me désolidarise de ça », a affirmé au hall de l’aéroport de Ouagadougou le musicien répondant à une question de Burkina Yawana sur la situation générale en Guinée. Mieux, il dira: « la situation est critique à Conakry ».
Le musicien affirme qu’en tant que « panafricain », [il a] décidé de prendre [ses] « distances ». « Dans une lutte, il faut faire son choix. Je suis le fruit et le fils de descendant de Sékou Touré », indique Elie Kamano rappelant que son pays a été un pays pionnier dans la lutte pour le panafricanisme en Afrique, pour la mise en place du premier organisme, OUA, l’organisation de l’unité africaine, (ndlr actuel UA), notamment avec le Président Sékou Touré, Kwamé Nkrumah et bien d’autres, dit-il.
« Mon combat est plus âgé que ce régime qui est là. Il y a 20 ans que je me bats pour les valeurs en Afrique. Il y a plusieurs régimes qui se sont succédés et j’ai combattu parce qu’ils n’étaient pas en adéquation avec les attentes panafricanistes, nationalistes d’Elie Kamano », a déclaré la star.
Par ailleurs, Elie Kamano dont le passeport a été signalé par les autorités guinéennes – empêchant sa mobilité, dit-il – a demandé au Capitaine Ibrahim Traoré, le Président du Faso, de lui octroyer la nationalité Burkinabè.
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