Les autorités au Niger ont interdit la marche prévue le 27 juillet par le Mouvement Indépendant pour un Niger Nouveau dans la Justice et l’Egalité (MINNJE), réclamant non seulement la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, mais aussi l’indépendance de la justice et une meilleure lutte contre l’insécurité.
« La manifestation que projette d’organiser le Mouvement Indépendant pour un Niger Nouveau dans la Justice et l’Egalité (MINNJE), le 27 juillet 2025, est interdite pour raisons d’ordre sécuritaire », a annoncé l’administrateur délégué de la ville de Niamey le Colonel Boubacar Garanké.
L’administrateur sans on arrêté indique que le Secrétaire Général de la Ville de Niamey, est chargé de l’application du présent arrêté qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.
Le 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum a été renversé par le général Abdourahamane Tiani pour son incapacité à juguler la crise sécuritaire.
Mi-août 2023, Mohamed Bazoum a été accusé de « haute trahison » par les nouvelles autorités. Elles avaient expliqué que cette décision était motivée par des échanges entre le président déchu et des « nationaux, des chefs d’État étrangers et des responsables d’organisations internationales ».
« Le gouvernement nigérien a réuni, à ce jour, les éléments nécessaires de preuve pour poursuivre, devant les instances nationales et internationales compétentes, le Président déchu et ses complices locaux et étrangers », avait lu à la télévision publique le porte-parole des militaires.
Dès les premières semaines du putsch, les chefs d’État de la Cedeao avaient menacé d’intervenir militairement pour d’une part, libérer Mohamed Bazoum et d’autres part, rétablir l’ordre constitutionnel. Ils s’étaient arrêtés qu’aux menaces pour enfin se raviser. Mais trop tard. En septembre 2023, face à ces menaces, les deux autres pays le Mali et le Burkina – déjà dirigés par des militaires – s’associent au Niger pour créer l’Alliance des États du Sahel pour se défendre et s’unir pour lutter efficacement contre les défis communs, le terrorisme. Mohamed Bazoum, lui reste détenu en compagnie de sa femme depuis ce temps.

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