Alino Faso était détenu depuis plus de 6 mois, le point !

Publié par

le

L’activiste burkinabè Alain Traoré plus connu sous le sobriquet de Alino Faso – dont la mort en détention a été annoncée le dimanche 27 juillet par le procureur d’Abidjan – était entre les mains des autorités ivoiriennes depuis plus de six mois. Incarcéré depuis tout ce temps, aucune information officielle sur les charges qui pesaient contre le Burkinabè n’a été dévoilée. C’est à l’annonce de sa mort que le procureur d’Abidjan a annoncé que l’activiste était poursuivi pour les faits « d’intelligence avec des agents d’un Etat étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire ou à ses intérêts économiques essentiels, complot contre l’autorité de l’Etat, diffusion de nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population, rassemblement des renseignements de nature à nuire à la Défense nationale dans l’intention de les livrer à un Etat étranger et espionnage ».

Depuis son arrestation, Burkina Yawana a beaucoup travaillé sur le dossier Alino Faso rappelant le premier mois, le troisième mois et dernièrement le 10 juillet, le sixième mois de son interpellation

Aux premières heures de son arrestation, d’autres proches de l’activiste avaient eux aussi été interpellés à Abidjan. Entre temps, selon les informations de Burkina Yawana, l’animateur avait été déchu de sa nationalité ivoirienne obtenue par mariage. Depuis six mois, si c’était le statuquo à Abidjan, à Ouagadougou, les proches de Alino Faso s’étaient mobilisés pour lui apporter soutien et réconfort.

Le 10 juillet 2025 marquait les six mois de l’arrestation à Abidjan de Alain Traoré dit Alino Faso. Depuis son interpellation le vendredi 10 janvier 2025 à Abidjan, la justice ivoirienne ne s’était pas encore prononcée dans désormais ce qu’il convenait d’appeler « l’affaire Alino Faso » jusqu’à ce dimanche 27 juillet dans le communiqué du procureur annonçant sa mort en détention.

Pendant plusieurs mois, personne ne savait ce qui était reproché à l’homme d’affaires. Des rumeurs de diverses sources affirmaient qu’Abidjan soupçonnait l’activiste « d’espionnage, d’activités subversives » sur son sol et le tout, dans un contexte de relations précaires entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Il aura ainsi fallu sa mort pour en savoir un peu plus notamment sur les charges. 

L’enquête avait été confiée à la réputée Direction de la surveillance du territoire (DST), le service de renseignement ivoirien dépendant du ministère de l’Intérieur, écrivait Burkina Yawana dans de précédentes publications.

Des sources proches du dossier avaient aussi pu confirmer à Burkina Yawana que l’activiste avant sa mort avait été présenté à deux reprises à un juge d’instruction. Les proches n’en savaient pas plus que cela. 

Durant la procédure, le Burkinabè qui avait acquis la nationalité ivoirienne par mariage, a aussi perdu cette dernière nationalité, ajoutaient les mêmes sources à Burkina Yawana. 

En avril dernier, alors interpellé depuis trois mois, des proches de Alino Faso assuraient à Burkina Yawana qu’il se portait bien. 

Tout est parti d’un SOS largement diffusé sur les réseaux sociaux de l’épouse de Alino Faso, Séna Traoré. Elle avait alerté le 11 janvier, l’enlèvement et la disparition de son mari. Le gouvernement ivoirien avait aussitôt réagi au prochain conseil des ministres le 15 janvier. Il précisait que l’activiste n’avait pas « disparu », mais plutôt avait été « interpellé », insistait-t-il, dans les règles de l’art et que ses droits étaient respectés. 

Mobilisation au Burkina Faso pour Alino !

Si une source au sein du gouvernement burkinabè – dès les premiers jours – avait confié à Burkina Yawana que l’affaire était suivie de près, pour la première fois, en fin avril lors de son « grand oral », un officiel burkinabè réagissait pour la première fois sur le cas Alino Faso. Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo avait insisté que l’affaire soit clarifiée par Abidjan car était convaincu qu’il s’agissait, disait-il, d’un écran de fumée.

À Ouagadougou, des fidèles parmi les fidèles de Alino Faso s’étaient mobilisés spontanément à l’occasion de ses six mois d’incarcération lançant une campagne et récoltant un million pour la famille. 

Les regards étaient tournés vers Abidjan. Tous espérant la libération très prochaine de l’activiste. Mais hélas ! Triste fin pour un « bon vivant » !


En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

3 réponses à « Alino Faso était détenu depuis plus de 6 mois, le point ! »

  1. Avatar de Décès de la mère de Alino Faso, (Proche) – Burkina Yawana

    […] Alino Faso avait été interpellé le 10 janvier 2025 et est décédé le 24 juillet 2025 en détention à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’annonce avait été faite par les autorités ivoiriennes trois jours après sa mort laissant planer le doute sur les circonstances réelles du décès.  […]

    J’aime

  2. Avatar de L’AES dénonce une persécution des panafricanistes – Burkina Yawana

    […] ont dénoncé les sanctions de l’UE contre Nathalie Yamb, l’arrestation, la mort de Alino Faso en Côte d’Ivoire et les diverses mesures de harcèlement contre Franklin Nyamsi, Kemi Seba et d’autres […]

    J’aime

  3. Avatar de OFFICIEL – La famille de Alino Faso porte plainte, (Procureur) – Burkina Yawana

    […] famille de Alain Christophe Traoré dit Alino Faso a porté plainte contre X pour « tortures et d’assassinat », a […]

    J’aime

Votre commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Burkina Yawana

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture