Vers une souveraineté et une autonomie énergétique ? On pourrait tenter de le dire. Le secteur énergétique burkinabè a connu en 2024 une progression notable, malgré des perturbations liées aux interconnexions électriques. C’est ce qui ressort du rapport annuel de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), présenté le 12 août à Ouagadougou, la capitale, au Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo et rapporté par plusieurs médias spécialisés dont Sika Finance.
Selon le média traitant des informations économiques citant le rapport, la production nationale d’électricité représente désormais 51% des besoins nationaux, soit 1,41 milliard de kWh (1 410 GWh) contre 1 135,6 GWh en 2023, en progression de 24%. Une production issue à la fois de la SONABEL, la compagnie publique d’électricité, et de producteurs indépendants.
En 2023, la production électrique représentait 41,8% de la consommation nationale.

Fait marquant, indique Sika Finance, la production privée a plus que doublé en un an, passant de 100 413 MWh en 2023 à 227 370 MWh en 2024, soit une hausse de 126,4%. Le reste des besoins énergétiques du pays est comblé par les importations de pays voisins, tels que le Ghana et la Côte d’Ivoire, précise le média.
Un mix dominé par le thermique, mais le solaire progresse
Dans la répartition énergétique, l’énergie thermique reste majoritaire avec 36% de la production nationale, suivie par le solaire (11,5%) et l’hydroélectrique (3,5%), révèle Sika Finance poursuivant que l’année 2024 a été marquée par l’installation de 161 MWc supplémentaires de dispositifs solaires, illustrant la volonté des autorités d’accroître la part des renouvelables dans le mix énergétique.

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