L’ONU en mission au Burkina après l’expulsion de sa représentante 

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Les Nations unies ont dépêché une mission à Ouagadougou après l’expulsion le lundi 18 août 2025 de Carol Flore-Smereczniak, la coordonatrice résidente au Burkina Faso. L’ONU rassure sa volonté de renforcer avec le Burkina, un « partenariat basé sur la transparence, le dialogue et la confiance mutuelle ».

La décision du Burkina de « déclarer persona non grata la Coordonnatrice résidente a été prise en toute responsabilité et après mûre réflexion », a assuré le patron de la diplomatie burkinabè Jean Marie Traoré.

Le Burkina Faso juge « inacceptable » le recours au terme « groupes armés non étatiques » en lieu et place du mot « terroristes » occultant la « nature criminelle et terroriste des exactions subies par les populations », peut-on lire dans le communiqué des Affaires étrangères.

L’intégralité du communiqué du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso 

Ouagadougou, le 26 août 2025

Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Son Excellence Karamoko Jean Marie TRAORE, a accordé, le lundi 25 août 2025, une audience à une délégation des Nations Unies conduite par Monsieur Yacoub Ali El-Hillo.

Cette rencontre, tenue dans un climat d’ouverture et de franchise, a permis d’aborder les perspectives de coopération entre le Burkina Faso et le Système des Nations Unies, ainsi que la récente décision du Gouvernement de déclarer persona non grata la Coordonnatrice résidente, Madame Carol Flore-Smereczniak.

Un message d’écoute et de continuité

La délégation onusienne a d’abord transmis les salutations du Secrétaire général des Nations Unies aux plus hautes autorités burkinabè et réaffirmé l’engagement de l’Organisation à poursuivre son appui au Burkina Faso. 

Dans le même esprit, le Secrétaire général a exprimé sa volonté de renforcer un partenariat basé sur la transparence, le dialogue et la confiance mutuelle.

À cet effet, Monsieur El-Hillo a présenté au Ministre l’intérimaire désigné à la tête de la Coordination du Système des Nations Unies au Burkina Faso, en la personne de Monsieur Maurice AZONNANKPO, Représentant résident du HCR, dont l’expérience et la connaissance du contexte burkinabè constituent des atouts indéniables pour assurer une continuité sans interruption de la coopération.

Une décision souveraine et justifiée

Revenant sur la question ayant suscité cette visite, le Ministre TRAORE a rappelé que la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata la Coordonnatrice résidente a été prise en toute responsabilité et après mûre réflexion.

Il a indiqué que cette mesure répond à une série de manquements constatés, dont la publication d’un rapport sur la situation des enfants dans le contexte de la crise sécuritaire, élaboré sans concertation préalable avec les autorités nationales.

Le Chef de la diplomatie burkinabè a déploré la méthodologie unilatérale adoptée dans la production de ce document, soulignant qu’un partenariat crédible et respectueux exige l’implication des acteurs locaux, en particulier les institutions nationales, dans l’élaboration de tout rapport touchant au pays.

Il a également réitéré la position du Gouvernement concernant l’usage de certaines terminologies qui ne reflètent pas fidèlement la réalité du terrain au Burkina Faso. 

À titre d’exemple, le recours au terme « groupes armés non étatiques » en lieu et place du mot « terroristes » est apparu inacceptable, car il occulte la nature criminelle et terroriste des exactions subies par les populations.

Un engagement réaffirmé en faveur de la coopération

Tout en rappelant la légitimité de cette décision souveraine, le Ministre TRAORE a tenu à rassurer la délégation onusienne : « Ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’une telle décision est prise. Le Burkina Faso demeure profondément attaché au multilatéralisme et reste disponible à travailler de concert avec les Nations Unies dans un esprit de confiance et de transparence.»

Les échanges ont également porté sur les mécanismes de mobilisation des ressources, notamment à travers l’UNIDAP, dans le but d’assurer une meilleure convergence de vues et d’accroître l’efficacité des actions conjointes.

Vers un partenariat renouvelé

Une réunion élargie à d’autres membres du Gouvernement est prévue ce mardi, afin de poursuivre les discussions et d’harmoniser les approches de collaboration.

Au terme de cette audience, le Burkina Faso et les Nations Unies ont réaffirmé leur volonté commune de bâtir un partenariat renforcé, fondé sur le respect mutuel, la confiance et l’efficacité au service du peuple burkinabè.

DCRP / MAECR-BE


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2 réponses à « L’ONU en mission au Burkina après l’expulsion de sa représentante  »

  1. Avatar de Le Burkina exige le respect de sa souveraineté, (porte-parole gouvernement) – Burkina Yawana

    […] « Nous avons à plusieurs reprises interpellé la coordonatrice du système des Nations unies et l’ensemble des agences qui constituent le système des Nations unies au Burkina Faso », ajoute le porte-parole du gouvernement. Il rappelle que le 25 mars dernier, le gouvernement a convoqué les Nations unies sur les différentes terminologies.  […]

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  2. Avatar de Jeunedame seret

    Les hommes honnêtes disent la vérité; même si cela ne les met pas en lumière. Monsieur le représentant de l’ONU continuer longuement vos reconnaissances de péché et autres engagements à ne plus recommencer. En attendant, cette Carol ne sera plus applaudie chez nous.

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