Il s’agit d’un rebondissement dans l’affaire du drone malien abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 par l’Algérie. Le Mali a annoncé ce jeudi 4 septembre 2025, avoir déposé une plainte auprès de la Cour internationale de Justice, une requête introductive d’instance contre la République Algérienne Démocratique et Populaire.
Selon le communiqué du gouvernement, la « saisine du Mali est consécutive à la destruction préméditée par le régime algérien d’un aéronef de type drone de reconnaissance, immatriculé TZ-98D, des Forces Armées et de Sécurité maliennes, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, à Tinzawatène dans la Région de Kidal ».
A cet égard, précise le pays, le « Gouvernement de la Transition rappelle la teneur de son Communiqué n°73 du 06 avril 2025, ainsi que ses différentes requêtes restées sans suite, jusqu’à ce jour, qui ont consisté à demander aux Autorités Algériennes les éléments probants de la prétendue violation de leur espace aérien par ledit drone ».
Cette « destruction du drone à l’intérieur du territoire malien constitue non seulement une agression, un acte hostile, inamical et condescendant de l’Algérie, mais aussi et surtout une violation manifeste du principe de non-recours à la force et un acte d’agression (…) », rappelle le pays.
« Cette agression flagrante, que le Gouvernement dénonce avec force et dont le but a été d’entraver la neutralisation des groupes armés terroristes par les Forces Armées et de Sécurité maliennes, est le summum d’une série d’actes hostiles et d’agissements malveillants, maintes fois dénoncés par les Autorités maliennes, et démontre clairement une collusion malsaine entre les terroristes et le régime algérien qui leur accorde son protectorat », peut-on lire dans le communiqué du Mali.
Par cette requête introduite auprès de la Cour internationale de Justice, le Gouvernement de la Transition du Mali dit réaffirmer « l’impérieuse nécessité pour les Etats parrains et exportateurs du terrorisme au Sahel, de cesser d’être une menace à la paix et à la sécurité régionales et de travailler de bonne foi pour contribuer à la stabilité, seul gage de la sécurité collective et du développement durable ».

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