Burkina Yawana

L’avocat Me Paul Kéré a bénéficié, jeudi 11 septembre 2025, d’une libération provisoire, confirment à Burkina Yawana plusieurs sources proches du dossier. Poursuivi pour « coups et blessures volontaires », l’avocat comparaissait ce jeudi au Tribunal de grande instance de Tenkodogo.

A l’ouverture de son procès ce jeudi, selon les informations de Burkina Yawana, le parquet a demandé le renvoi du dossier pour avoir les résultats de l’expertise balistique. 

Le dossier a ainsi été renvoyé à la deuxième audience du mois d’octobre, précisent les sources de Burkina Yawana. L’avocat Me Kéré a bénéficié d’une liberté provisoire prononcée par le Tribunal.

L’avocat qui a fait usage de son arme de poing occasionnant de « graves blessures » sur une personne et poursuivi pour « coups et blessures volontaires », était placé sous mandat de dépôt à Tenkodogo, avaient plus tôt indiqué les sources de Burkina Yawana.

Si Me Paul Kéré est reconnu coupable, l’article 512.20 du Code pénal s’applique à lui et il risque une « peine d’emprisonnement de deux ans à sept ans et d’une amende de un million à cinq millions de francs CFA ».

Cet article réprime « tout auteur de blessures ou de coups ou autres violences ou voies de fait qui occasionnent une maladie ou une incapacité totale de travail personnel de vingt et un jours ou plus ».

Jeudi 4 septembre 2025, le Procureur général près la Cour d’appel de Fada N’Gourma – s’adressant aux populations du ressort du tribunal de grande instance de Tenkodogo – annonçait l’ouverture d’une enquête suite à l’usage d’une arme de poing par l’avocat Me Paul Kéré. L’usage de l’arme a occasionné de « graves blessures » sur une personne, précisait le communiqué du procureur général.

Selon le Procureur, la « victime avait rapidement été prise en charge et a reçu des soins d’urgence au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Tenkodogo ».

Me Paul Kéré est un avocat bien connu par le public burkinabè pour avoir défendu plusieurs personnalités comme le général Gilbert Diendéré dans l’assassinat de Thomas Sankara, le putsch manqué de 2015 ou encore François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998.