Dans un communiqué diffusé le jeudi 11 septembre 2025, Guillaume Soro, ancien Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire apporte un « démenti formel et catégorique » de son supposé empoisonnement et invite le Président Alassane Ouattara à des « examens médicaux complets » qui seront réalisés par un « collège indépendant de médecins ».
« Une rumeur persistante, largement relayée ce jour sur la toile, prétend que M. Guillaume Kigbafori Soro aurait été victime d’un empoisonnement. Je tiens par la présente à apporter un démenti formel et catégorique: cette information est totalement infondée », peut-on lire dans le communiqué signé par Moussa Touré, le responsable communication de Guillaume Soro.
M. Guillaume Kigbafori Soro, poursuit-il, « se porte parfaitement bien, en excellente santé, grâce à Dieu ». Mieux encore, précise le communiqué, « dans un esprit de transparence et de responsabilité, il déclare être pleinement disposé, tout comme M. Alassane Ouattara devrait l’être, à se soumettre à des examens médicaux complets réalisés par un collège indépendant de médecins. Les résultats pourront être rendus publics afin que chacun soit édifié ».
« (…) Gouverner un pays exige que le peuple soit informé de l’état de santé de ceux qui le dirigent ou aspirent à le diriger. Le secret, le doute et la manipulation n’ont pas leur place lorsqu’il s’agit de la confiance d’une Nation envers ses dirigeants », a rappelé M. Touré.
Guillaume Soro, ancien allié de Alassane Ouattara, vit en exil depuis 2019. Il avait été condamné en Côte d’Ivoire en juin 2021 à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime du président Ouattara, en 2019.
En avril 2020, Guillaume Soro avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour recel de détournement de deniers publics. Cette condamnation avait justifié l’invalidation de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020.
L’ancien Président du parlement ivoirien défend la dynamique et la vision de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES) formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
En novembre 2023, après avoir été reçu à Niamey par le Président du Niger le général Abdourahamane Tiani, il avait été reçu à Ouagadougou par le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso. « (…) c’est tellement saisissant de voir que je peux fouler, à nouveau, le sol du Burkina Faso, grâce à un gouvernement militaire, là où, les gouvernements prétendument démocratiquement élus ont refusé de reconnaître le droit du citoyen que je suis, du ouest-africain que je suis », avait-il déclaré à sa sortie d’audience.
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