Le gouvernement ivoirien a confirmé, mercredi 17 septembre 2025, l’existence d’un dialogue avec les autorités burkinabè pour permettre à la libération de six agents de la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), interpellés le dimanche 24 août 2025.
« Nous continuons de discuter avec les autorités. Nous sommes très discrets sur ces questions jusqu’à ce que nous obtenions des résultats », a déclaré au sortir du conseil des ministres Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement ivoirien reconnaissant que ce sont des discussions qui ne sont pas faciles parce qu’il faut, dit-il, « rester prudent ».
« Nous sommes dans de bonnes dispositions d’esprit. La négociation est un chemin qui est peut-être long mais c’est le chemin qui permet d’obtenir les meilleurs résultats sans dégât collatéral. Nous sommes engagés dans ces voies de discussions qui demandent de la patience. Ce n’est pas la première fois que nous nous trouvons confrontés à ces genres de situations mais à chaque fois (…) la sagesse, la discussion et la négociation [ont] prévalu et nous avons chaque fois obtenu des résultats », s’est félicité le porte-parole ivoirien ajoutant: « ça prend du temps ».
« C’est le lieu de nous adresser aux familles de ces responsables de la DAARA de continuer de faire confiance à l’État, que leurs parents ne sont pas oubliés et que nous continuons les discussions avec les autorités burkinabè pour qu’ils puissent rejoindre leurs familles dans de meilleurs délais », a assuré M. Coulibaly.
Les six agents de la Direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA) ont été interpellés dans la matinée du dimanche 24 août 2025 par une faction de Volontaires pour la patrie (VDP), alors qu’ils étaient, selon des médias locaux, en mission dans la sous-préfecture de Tougbo, département de Téhini.
Dans la nuit du 24 au 25 août 2025, le village de Difita, dans le même département de Téhini, a été la cible d’une attaque armée meurtrière. Quatre paysans avaient été tués, plusieurs habitations incendiées et du bétail emporté, selon l’armée ivoirienne.
L’État-Major des Armées avait rassuré les populations que la situation était sous contrôle et avait annoncé la poursuite des recherches pour identifier les assaillants.

Votre commentaire