Le nouveau Président de la Commission de l’Union Africaine, Mahmoud Ali Youssouf a assuré que sous son mandant, il veillera à empêcher tout isolement de l’Alliance des États du Sahel (AES) par son organisation.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine a reconnu – selon un communiqué du ministère burkinabè des Affaires étrangères – la « nécessité d’adapter les textes de l’organisation aux réalités propres à chaque État membre ». Il a aussi rassuré que, « sous son mandat, il veillera à éviter tout isolement des États de l’AES », rapporte le même communiqué.
Mahmoud Ali Youssouf a aussi « salué la reprise de la coopération entre l’AES et la Cedeao, qu’il a qualifiée d’étape importante vers le rétablissement des liens entre l’Union Africaine et la Confédération AES ».
« La Commission que je préside continuera à soutenir et conseiller l’AES, mais aussi à prendre en compte ses critiques. Nous allons avancer ensemble », a-t-il déclaré et cité par les Affaires étrangères.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine rencontrait les trois ministre de l’AES en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies.
Selon le communiqué, la « rencontre a permis aux deux parties d’échanger sur les perspectives de coopération entre l’Union Africaine et la Confédération AES, après une période marquée par des incompréhensions et un déficit de dialogue et de communication ». L’AES a « insisté sur la nécessité pour l’Union Africaine d’être à l’écoute et de prendre ses décisions en tenant compte des réalités qui prévalent dans l’espace (…), plutôt que de s’en tenir uniquement à des principes abstraits ». « Il faut nécessairement corriger les erreurs d’appréciation à travers une immersion dans notre environnement, une proximité entre les décideurs et le terrain, et sortir du narratif porté par des personnes qui ne sont pas en contact avec nous. Avec le terrorisme, c’est toute l’Afrique qui est concernée, pas seulement le Sahel. Nous devons le combattre à travers une approche réaliste. On ne saurait parler de terrorisme sans les pays de l’AES; même suspendus, on ne doit pas parler de nous sans nous », a déploré le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso Karamoko Jean Marie Traoré.
L’AES a aussi déploré « l’absence d’une solidarité agissante de la communauté internationale à l’égard du Mali, du Niger et du Burkina Faso », soulignant leur « conviction que le terrorisme persiste parce qu’il est soutenu par certaines puissances, avec des relais dans des pays voisins de l’AES ».

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