Le Parlement tchadien vient d’approuver une révision constitutionnelle qui allonge le mandat présidentiel à sept ans, renouvelable sans limite. Une décision qui renforce le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno et suscite de vives critiques.
Les députés et sénateurs tchadiens, réunis en congrès, ont voté à une écrasante majorité l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans, désormais renouvelable sans restriction.
Sur 257 parlementaires, 236 ont voté pour, aucun contre. Une adoption qui entérine la révision du texte issu du référendum du 29 décembre 2023.
Arrivé au pouvoir après la mort de son père en avril 2021, Mahamat Idriss Déby Itno a été élu en mai 2024 lors d’un scrutin contesté par une partie de l’opposition.
Cette réforme constitutionnelle lui ouvre la voie à une présidence potentiellement illimitée, marquant un tournant majeur dans la trajectoire politique du pays.
Une opposition marginalisée
Les élus du RNDT-Le Réveil, formation de l’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké, ont quitté la salle avant le vote, dénonçant une révision « inconstitutionnelle et autoritaire ».
Malgré les critiques, le texte sera appliqué à partir de la prochaine présidentielle, renforçant la mainmise du pouvoir sur les institutions.
Burkina Yawana avec Africa Radio

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