Le journaliste et activiste politique vivant aux Etats-Unis Ibrahima Maïga a annoncé le 28 septembre 2025, la création de « Nouvelles Afrique », un nouveau média pour davantage porter la voix de l’Afrique. Le célèbre activiste au million d’abonnés sur Facebook et suivi par plus de 100 000 personnes sur X (anciennement Twitter) dédie ce nouveau canard en ligne à l’actualité africaine et internationale. « Nouvelles Afriques, c’est l’Afrique qui parle d’elle-même, et qui se fait entendre », a déclaré Ibrahima Maïga dans un entretien accordé à Burkina Yawana.
Selon la description de « Nouvelles Afrique », sa « mission est de donner la parole aux Africains et de mettre en lumière les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels du continent ». Ouvert sur le monde, le nouveau média entend défendre « une presse libre, engagée et attentive à la pluralité des voix, avec la volonté de contribuer à un débat éclairé et constructif ».
« Nouvelles Afriques est née d’un besoin simple mais essentiel: redonner à l’information africaine toute sa légitimité », explique à Burkina Yawana Ibrahima Maïga, lui qui dirigeait il y a quelques années, son premier journal, « Sahel Info ».
L’activiste politique estime que les presses locales africaines ne couvrent souvent que leur propre pays, sans donner une vision d’ensemble du continent. Et quand on regarde plus largement, fait-il remarquer, « on constate que la quasi-totalité des médias qui dominent le récit sur l’Afrique ne sont pas africains. Certains vont même jusqu’à porter des noms africains, mais en réalité, ni leurs sièges, ni leurs dirigeants, ni leurs équipes n’ont de lien véritable avec l’Afrique. Pourtant, ce sont eux qui sont pris comme référence partout dans le monde quand il s’agit de vérifier une information sur nous ».
« Nous vivons donc dans un piège permanent : nous n’avons pas de voix qui porte au-delà de nos frontières. Cela a même conduit à des situations absurdes où une simple ligne dans un journal étranger pouvait influencer la vie politique d’un pays, fragiliser ses institutions, parfois même ouvrir la voie à des coups d’État. Ce déséquilibre doit cesser », explique M. Maïga à Burkina Yawana.
« C’est pour cela que nous avons décidé de créer Nouvelles Afriques. Pas seulement pour l’Afrique francophone, mais aussi pour l’Afrique anglophone et arabophone, avec des versions en français, en anglais et en arabe. Nous voulons une plateforme qui donne enfin la parole aux Africains, qui raconte nos histoires avec nos mots, nos sensibilités, nos réalités. Une voix libre et crédible, portée par des journalistes africains, et qui s’adresse au monde entier », a-t-il ajouté précisant que l’ambition est claire. Il s’agit de « bâtir un média moderne, sans barrières, accessible à tous, et surtout authentique. Nouvelles Afriques, c’est l’Afrique qui parle d’elle-même, et qui se fait entendre ».
Ibrahima Maiga a fait ses études à l’école primaire de Falagountou dans le Sahel burkinabè. Après ses études supérieures, il a créé son journal « Sahel Info ». Selon sa biographie sur Wikipedia, le journaliste dénonce la mal gouvernance et la corruption qui sévissent sous le régime de Blaise Compaoré. Menacé, il obtient un asile politique aux États-Unis. Il s’inscrit à l’université de Cincinnati pour faire une formation en sciences politiques et relations internationales puis à l’université militaire de Norwich pour un master en cyber sécurité.
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