L’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié la crise entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Côte d’Ivoire de « ridicule » accusant les autorités ivoiriennes de mener un « combat » par procuration. Il annonce très prochainement une tournée dans les trois pays formant l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
« Cette crise entre l’AES et la Côte d’Ivoire est ridicule (…) C’est de l’enfantillage de la part des Ivoiriens, du pouvoir ivoirien », a déclaré Laurent Gbagbo dans une interview accordée à AFO Média. Pour lui, la Côte d’Ivoire mène une bagarre par procuration. « C’est le combat d’autrui. C’est le combat de pays étrangers que la Côte d’Ivoire prend sur son dos », déplore l’ancien chef d’Etat. « Les pays de l’AES ont pris des positions dures, claires contre la France. Le Président Ouattara prend une attitude pour défendre les positions de la France. Il n’y a pas d’autres choses », explique le Président Gbagbo.
Il a reconnu que la « Côte d’Ivoire ne peut pas vivre sans être en bonne relation avec le Mali, avec le Niger, avec le Burkina Faso ». « Nous sommes un bloc », précise-t-il.
Laurent Gbagbo dit ne pas comprendre l’attitude des autorités ivoiriennes car, dit-il, le « Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Liberia, la Guinée, la Sierra Leone, le Sénégal (…) voilà des pays qui forment un tout ».
L’ancien chef d’Etat estime qu’il faut aller à l’apaisement avec ces pays. « Si je suis au pouvoir, si j’étais au pouvoir, en deux semaines, un mois, on rétablirait les bases fraternelles avec ces pays », assure-t-il. « Quand on aura fini avec tout notre spectacle ici, j’irai certainement faire un tour dans ces pays là (NDLR AES) pour saluer les jeunes gens, car ils sont plus jeunes que moi », annonce Laurent Gbagbo.
En réalité, affirme-t-il, « il faut être à la tête de l’Etat pour régler les problèmes de l’Etat. Je peux aller les saluer, discuter avec eux, leur rapporter les salutations d’un Ivoiriens mais les rapports d’un État à État doivent être gérés par les chefs d’État », a-t-il conclu.

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