Décès de la mère de Alino Faso, (Proche)

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Trois mois après le décès de son fils, la mère de l’activiste burkinabè Alain Christophe Traoré dit Alino Faso est décédée dans la nuit du samedi 1er novembre au dimanche 2 novembre 2025 à Ouagadougou, a confirmé à Burkina Yawana un proche de la famille. 

Selon les informations de Burkina Yawana, madame Elisabeth Traoré, la mère de Alino Faso est décédée à Ouagadougou de suites d’une longue maladie. Si elle traînait avec la maladie depuis plusieurs années, la mort en détention de son fils à Abidjan fin juillet 2025, n’aura pas facilité les choses. « Ces derniers mois, à cause de la maladie, elle avait perdu connaissance et ne savait pas ce qu’il se passait », explique un proche de la famille à un journaliste de Burkina Yawana.

Alino Faso avait été interpellé le 10 janvier 2025 et est décédé le 24 juillet 2025 en détention à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’annonce avait été faite par les autorités ivoiriennes trois jours après sa mort laissant planer le doute sur les circonstances réelles du décès. 

Abidjan évoquait un suicide de l’activiste à l’aide de son drap de lit. Une thèse fermement rejetée par Ouagadougou condamnant le décès qualifié d’ « assassinat ». Le Burkina Faso avait exigé toute la lumière autour du décès. Son corps rapatrié en août, il avait été inhumé quelques jours plus tard

Sa famille avait porté plainte contre X pour « tortures et assassinat », avait annoncé, vendredi 1er août 2025, le Procureur du Faso Blaise Bazié.

Le Procureur expliquait dans son communiqué qu’au regard des « circonstances liées au décès tragique [du Burkinabè] en territoire ivoirien, il subsiste, nonobstant la thèse du suicide retenue par le communiqué de l’autorité ivoirienne, des doutes sérieux laissant penser qu’il aurait été victime de torture et d’assassinat ».

Le gouvernement burkinabè a assuré, lundi 28 juillet 2025, que la « mort de Alino Faso ne restera pas impunie ». Il a fermement condamné, la disparition de Alino Faso, « assimilable à un assassinat crapuleux ». Le gouvernement s’est indigné de « cette tentative manifeste de tronquer les faits » et « exige des autorités ivoiriennes le rapatriement sans délai du corps » de Alino Faso. 

Pendant plusieurs mois, personne ne savait ce qui était reproché à l’homme d’affaires. Des rumeurs de diverses sources affirmaient qu’Abidjan soupçonnait l’activiste « d’espionnage, d’activités subversives » sur son sol et le tout, dans un contexte de relations précaires entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Il aura ainsi fallu sa mort pour en savoir un peu plus notamment sur les charges: « intelligence avec des agents d’un Etat étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire ou à ses intérêts économiques essentiels, complot contre l’autorité de l’Etat, diffusion de nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population, rassemblement des renseignements de nature à nuire à la Défense nationale dans l’intention de les livrer à un Etat étranger et espionnage ».


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