Les REMA, ce festival de Alif Naaba qui veut positionner le Burkina à l’international 

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La capitale burkinabè a une nouvelle fois été le théâtre d’une grande célébration musicale avec la 8ᵉ édition des Rencontres Musicales Africaines (REMA). Fidèle à sa vocation, l’événement a réuni des artistes, producteurs et professionnels de la musique venus de 18 pays pour trois jours d’activités intenses mêlant concerts, showcases, formations, panels et compétitions sportives autour du thème : « Sahel, un nouvel imaginaire créatif ». Retour sur une des éditions réussies positionnant le Burkina Faso comme une destination privilégiée en Afrique.

Une ouverture officielle sous le signe du rayonnement culturel

‎La cérémonie d’ouverture de la 8e édition des REMA a mis en lumière l’ambition de l’événement: faire du Sahel une plateforme créative et innovante. Alif Naaba, musicien et promoteur de l’événement, a insisté sur le rôle des REMA comme laboratoire d’idées et école à ciel ouvert, permettant aux artistes d’apprendre à gérer leur carrière, à maîtriser le digital et à se professionnaliser tout en favorisant les collaborations.

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, représenté par son Directeur de Cabinet Sy Christian Ouattara, a salué l’initiative et souligné que la culture contribue au développement économique du Burkina Faso.

REMAPLAY : la grande fête musicale

Le clou de cette édition a été sans conteste le REMAPLAY, au Palais des Sports de Ouaga 2000, où le public a vibré au rythme de performances exceptionnelles. De Toksa, qui a ouvert le bal, à DJ Neptune venu tout droit de Lagos, chaque artiste a mis le feu à la scène. Les prestations de Tanya, Reman Yolchiido, Yo Maps, Meta and the Cornerstones, Afrotonix et Phanuel ont été accueillies par des ovations méritées.

Quant à Yo Maps, originaire de Zambie, il a su séduire le public burkinabè malgré la barrière de la langue, avec des titres scandés par la foule en liesse.

Showcases et formations : professionnalisation et partage

Outre les concerts, les REMA 2025 ont mis l’accent sur la formation et la professionnalisation. Les showcases ont permis aux jeunes artistes et au public de découvrir des talents prometteurs et d’échanger autour des pratiques musicales.

Phanuel, en particulier, a captivé le public avec un mélange d’afrobeat, afropop et soul, offrant une véritable masterclass musicale.

Une session de formation à la distribution musicale, animée par Jean-Yves et Vali Sylla, a réuni des professionnels venus de plusieurs pays. Les participants ont approfondi leurs connaissances sur la diffusion digitale et physique, la monétisation et la gestion des droits, renforçant ainsi leur capacité à réussir dans l’industrie musicale moderne.

Coupe de l’Union Européenne : sport et cohésion

La 2ᵉ édition de la Coupe de l’Union Européenne aux REMA a couronné la Selescao de Tampouy, après un parcours haletant impliquant 16 équipes finalistes sur 96 inscrites. La finale contre Natilgué s’est jouée jusqu’aux tirs au but, et a tenu le public en haleine. TP Mazembé complète le podium.

Marc Duponcel, chef de la coopération de l’Union européenne au Burkina Faso, a exprimé sa satisfaction : « Cette compétition réunit beaucoup de monde et permet aux gens de se retrouver et de partager des moments de convivialité, tout comme les REMA. »

Un événement qui rassemble et inspire

‎Au-delà des concerts et des compétitions, les REMA 2025 ont confirmé leur rôle de plateforme de partage, d’apprentissage et de professionnalisation pour le secteur musical africain. Avec le soutien de partenaires tels que l’Union européenne, cette édition a mis en avant la richesse musicale du continent et le potentiel créatif du Sahel.

En somme, la 8ᵉ édition des REMA a été un succès éclatant : public enthousiaste, artistes inspirants et initiatives structurantes pour l’avenir de la musique africaine. Une véritable célébration de l’art, de la jeunesse et de la créativité.

André Yameogo


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