La Commission de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a appelé, mardi 4 novembre, les Nations unies et le « monde entier » à aider ses Etats membres, notamment le Nigeria, confrontés à une recrudescence des attaques terroristes. La Cedeao a aussi appelé à considérer comme « fausses toute affirmation selon laquelle ces groupes terroristes cibleraient un groupe particulier ou qu’il y aurait un génocide d’un groupe religieux dans la région ».
Dans son communiqué, la Cedeao affirme « attirer l’attention de ses partenaires et de la communauté internationale dans son ensemble sur la recrudescence des actes de violence perpétrés par des groupes terroristes de différentes tendances dans certains pays de la région de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Nigeria ».
Les auteurs de ces actes de violence, explique l’organisation, « prennent pour cible des civils innocents de toutes confessions religieuses, y compris des musulmans, des chrétiens et des adeptes d’autres religions. Comme l’ont confirmé des rapports indépendants au fil
des ans, la violence liée au terrorisme ne fait aucune distinction de sexe, de religion, d’origine ethnique ou d’âge ».
La Cedeao dit appeler les « Nations unies et tous ses partenaires à soutenir les États
membres dans leur lutte contre ces groupes et à rejeter comme fausses toute affirmation selon laquelle ces groupes terroristes cibleraient un groupe particulier ou qu’il y aurait un génocide d’un groupe religieux dans la région ».
Enfin, elle « rejette fermement ces allégations fausses et dangereuses qui visent à aggraver l’insécurité dans les communautés et à affaiblir la cohésion sociale dans la
région » appelant le « monde entier à soutenir les pays de la région dans leur lutte contre le terrorisme qui vise toutes les communautés ».
Fin août 2025, alors réunis à Abuja au Nigeria, les chefs d’état-major des pays de la Cedeao avaient approuvé la création d’une force de réaction rapide de 260 000 hommes, chargée de combattre le terrorisme qui gangrène plusieurs pays de la région.
Une enveloppe de 2,5 milliards de dollars a été approuvée pour financer cette armée régionale, présentée comme une réponse aux attaques de plus en plus meurtrières menées par les groupes armés dans le Sahel et le golfe de Guinée.
Mais depuis plusieurs années, la mise en place de cette force de la Cedeao n’est restée qu’au stade des annonces pendant que plusieurs pays membres sont victimes des groupes terroristes.

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