Dans une correspondance en date du 28 novembre novembre 2025 intitulée « Directives sur les dons et les financements en provenance des partenaires du Burkina Faso » et dont l’authenticité a pu être vérifiée par Burkina Yawana, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo demande à tout président d’Institution et tout ministre de décliner tout soutien des partenaires de nature « dégradante, contraire aux valeurs d’honneur et de dignité du peuple burkinabè. »
« Le Camarade Président du Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est engagé, à travers la Révolution progressiste populaire (RPP), à restaurer la souveraineté nationale et à préserver la dignité et l’intégrité du peuple burkinabè », a écrit le chef du gouvernement burkinabè.
Il a poursuivi que dans le « dialogue continuel et les échanges que nous entretenons avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, nous avons toujours traduit cette vision et souligné la volonté nouvelle de construction commune des politiques publiques et des interventions des différents acteurs. Le Gouvernement privilégie donc les coopérations et les appuis qui s’alignent sur nos priorités nationales et contribuent au progrès réel et endogène de notre pays ».
A l’analyse, précise le Premier ministre Ouédraogo, sous le prétexte de l’aide au développement, le Burkina Faso, comme d’autres pays en développement, s’est souvent senti obligé d’accepter et de subir le « diktat », dit-il, des partenaires avec la vision à court terme que « mieux vaut peu que rien ».
« Accepter des dons, des financements sans réel impact sur le développement, parfois dégradants et humiliants, donnant l’illusion d’agir, compromet le réel développement et ternit l’image de notre pays », a déploré le chef du gouvernement et d’affirmer que dorénavant, « il est impératif de se départir de cette vision, de recadrer et de recentrer les partenariats et les interventions en se focalisant sur les initiatives, les projets et les programmes structurants, conformes aux priorités nationales et qui renforcent la vision du Camarade Président. »
A cet effet, indique Jean Emmanuel Ouédraogo, « toute forme de don et de financement provenant des partenaires, qu’ils soient nationaux ou internationaux, doit être examinée et évaluée avec rigueur avant acceptation » invitant de facto à « décliner tout soutien qui serait de nature dégradante, contraire aux valeurs d’honneur et de dignité du peuple burkinabè, ou qui ne s’inscrirait pas dans la vision de la RPP. »
Jeudi dernier, Burkina Yawana révélait en exclusivité que le Burkina était sur le point de décliner un financement de près de 4 milliards de FCFA de l’Union européenne.
Notre média écrivait que le Commandant Pélagie Kaboré, le ministre de l’Action Humanitaire via le ministère des Affaires étrangères avait adressé une lettre à l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso lui signifiant la décision de son département – conformément aux instructions du Président du Faso et pour plus d’efficacité – d’être le seul canal de mise en œuvre de la partie du financement réservée à son ministère.

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