L’esplanade du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a vibré dans la soirée du mercredi 10 décembre 2025. À l’affiche : Bil Aka Kora, figure incontournable de la musique burkinabè, venu « reconnecter » avec son public à travers un concert live très attendu. Une nuit dédiée au « djongo », la danse traditionnelle kassena, qui a rassemblé des centaines de mélomanes et admirateurs.
De son vrai nom Akaramata Kora, l’artiste demeure fidèle à son identité musicale : une fusion assumée entre modernité et tradition. Sacré Kundé d’or en 2002 et en 2008, Bil Aka Kora continue d’imposer son style unique dans l’univers musical national, porté par la valorisation des sonorités et rythmes kassena.

Une performance intense, fruit d’une préparation rigoureuse
Programmé à 21 heures, le spectacle a offert au public une heure et demie d’ambiance, de vibrations et d’émotions. À sa sortie de scène, Bil Aka Kora n’a pas caché son soulagement mêlé de fierté. Selon lui, cette soirée avait une résonance particulière : « C’est la première fois au Burkina que je joue avec une équipe aussi complète et devant un public aussi nombreux », confie-t-il.

Cette configuration, affirme-t-il, a renforcé l’intensité du show et permis de transmettre une énergie plus dense. L’artiste a tenu à saluer ses musiciens, qu’il considère comme « le cœur de l’émotion » partagée avec le public.

Il révèle également avoir consacré trois semaines de préparation à ce concert, avec des séances de répétition allant de quatre à huit heures par jour. Un travail de fond nécessaire, dit-il, pour offrir une prestation solide et cohérente.
Un public au rendez-vous et un écosystème à valoriser
Bil Aka Kora s’est dit particulièrement satisfait de la mobilisation autour de l’événement. Il a adressé sa gratitude aux promoteurs « Hono Management » de Honoré Bambara, aux techniciens de spectacle et aux journalistes culturels pour leur rôle dans la réussite de ce rendez-vous musical.

L’artiste rappelle que la musique burkinabè ne peut atteindre tout son potentiel qu’à travers un écosystème solide composé de professionnels engagés et d’un public fidèle.
« Nous devons travailler ensemble pour faire rayonner notre musique au-delà des frontières », souligne-t-il.
Entre tradition, modernité et excellence scénique, Bil Aka Kora a une fois de plus rappelé pourquoi son nom reste gravé dans l’histoire musicale du Burkina Faso.
André Yaméogo et Abibata Kara, stagiaires

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